L’église Sainte-Croix de Berlin-Kreuzberg a connu bien des épreuves au cours de son histoire, mais celle-ci est peut-être la pire car il s’agit bel et bien d’une profanation.Construite en 1888 sous l’empereur Guillaume II, elle a survécu aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis a été reconstruite dans une forme simplifiée.
Comment en est-on arrivé là ?
La réponse réside dans les dérives du fameux chemin synodal allemand. Ce projet, présenté comme une ouverture vers le dialogue et la modernité, semble surtout être une pente glissante où l’on confond tolérance et capitulation. Permettre de telles « performances » au sein d’une église revient à nier l’essence même du sacré pour la remplacer par un spectacle grotesque devant un public aveuglé, abruti, ou peut-être simplement naïf.
Faut-il rappeler que l’Église Sainte-Croix n’est pas une salle de spectacle ? elle symbolisait la volonté de maintenir une flamme vivante, celle de la foi luthérienne. Mais aujourd’hui, sous couvert d’activités « culturelles », ce sanctuaire devient le théâtre de gesticulations absurdes qui trahissent son histoire.
Vidéo
La vidéo de ce spectacle suscite à juste titre l’indignation. Elle est l’illustration parfaite des errements d’une Église allemande qui, en cherchant à plaire à tous, finit par se perdre elle-même. Cette scène ne reflète pas une ouverture culturelle ou spirituelle, mais un abandon des fondamentaux. Permettre qu’un pseudo faquir transsexuel, mi-musulman ou mi-hindou, se produise dans un lieu de culte chrétien est une insulte à la foi.
Le chemin synodal, qui prétend vouloir moderniser l’Église, ne semble en réalité qu’un prétexte pour des expérimentations hasardeuses et des concessions sans limite. Peut-on vraiment appeler cela un chemin ? À en juger par ces scènes, il s’agit plutôt d’une voie sans issue, un cul-de-sac spirituel où l’on sacrifie le sacré sur l’autel d’une fausse modernité.
L’Église allemande s’égare. Et avec elle, des lieux comme la Sainte-Croix de Berlin, autrefois symboles de foi se transforment en vitrines d’un relativisme décomplexé. Si ce chemin ne change pas de direction, il mènera à la ruine non seulement de l’institution, mais aussi de l’âme collective qu’elle prétend guider.
Lire aussi