Pédiatre et mère de quatre enfants, María Dolores Rosique vivait une vie paisible en Espagne lorsqu’en 2022, un voyage en famille en Italie a bouleversé son existence. Alors qu’elle se trouvait à Assise, elle a ressenti un appel à se confier à l’intercession du bienheureux Carlo Acutis, un jeune bienheureux italien connu pour sa dévotion à l’Eucharistie.
« Je dis toujours que la maladie que j’ai eue m’a apporté bien plus de bonnes choses que de mauvaises. L’une d’elles est d’avoir réaffirmé ma foi. Aujourd’hui, je sais que sans le Seigneur, je ne suis rien et ne peux rien accomplir », a-t-elle confié à ACI Prensa.
María Dolores Rosique se souvient que, quelques mois avant ce voyage, elle ressentait de l’inconfort abdominal. « J’avais des troubles digestifs. J’ai passé des examens, une endoscopie, tout était normal », raconte-t-elle. Mais lors de ce séjour en Toscane, elle ressent une vive douleur et, en palpant son abdomen, elle comprend immédiatement la gravité de la situation. « Je l’ai su dès la première minute, parce que j’ai ce sixième sens propre à ma profession. Je ne savais pas si le cancer était au foie ou au pancréas, mais je savais que notre vie venait de basculer. »Son époux, Pablo, lui propose deux options : rentrer immédiatement en Espagne ou attendre encore quelques jours. Elle décide de poursuivre le voyage tout en demandant au Seigneur la force de traverser cette épreuve.
Avant de quitter l’Italie, la famille fait une halte impromptue à Assise. « Ce n’était pas prévu, mais aujourd’hui, je sais que rien n’est un hasard. La Providence nous a guidés. » C’est là que, fatiguée et épuisée moralement, elle entre dans l’église Sainte-Marie-Majeure où repose le corps de Carlo Acutis. Elle s’assied devant sa tombe et s’abandonne : « Carlo, je ne sais pas ce que je fais ici, mais Dieu sait plus que moi. Je me mets entre tes mains. »
Dans une prière sincère, elle ne demande pas la guérison, mais simplement que sa maladie ne soit « pas trop grave », afin qu’elle puisse voir grandir ses enfants. « Je n’ai pas demandé à ne rien avoir, mais que ce ne soit pas trop grave, pour pouvoir accompagner mes filles. »
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Un parcours médical transformé par la foi
De retour en Espagne, les examens médicaux confirment la présence d’une tumeur maligne. Les pronostics sont sombres : six mois à un an d’espérance de vie. Mais après une première intervention chirurgicale, les médecins découvrent que le cancer provient de l’appendice et non de l’ovaire. « C’était toujours grave, mais le pronostic était bien meilleur. »Elle affronte alors des interventions lourdes et une chimiothérapie, soutenue par une immense chaîne de prières. « C’est ça la communion des saints : quand quelqu’un ne peut plus avancer seul, toute l’Église s’unit en prière. »
Deux ans après le diagnostic, María Dolores Rosique est aujourd’hui en rémission. « Le véritable miracle, ce n’est pas seulement que je sois en vie – ce qui est une immense grâce – mais l’impact spirituel que cela a eu sur ma famille et sur tant d’amis qui étaient éloignés de Dieu. »Désormais, Carlo Acutis occupe une place spéciale dans son foyer : « Carlo est comme un membre de la famille. Nous parlons de lui au quotidien. »
Sa foi s’est intensifiée. « Maintenant, ma journée commence avec la messe à la cathédrale de Murcie, à 7h15, pour demander la grâce de bien vivre cette journée. »Elle partage également son témoignage avec d’autres et anime des rencontres de catéchèse. « Le Seigneur m’appelle à témoigner. Partout où Il voudra m’envoyer, j’irai. »
Aujourd’hui, elle encourage chacun à voir la présence de Dieu dans les épreuves : « Voyez la Vierge et le Seigneur dans ceux qui prennent soin de vous. Il ne nous abandonne jamais. »CNA indique que María Dolores Rosique continue d’évangéliser et de témoigner de la puissance de la prière, convaincue que son chemin de foi et de guérison est une mission divine.