Le 2 mars, l’Église honore la mémoire du Bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre et martyr de la justice et de la charité chrétienne. Héritier d’une lignée royale et chevalier des croisades, il incarne la figure du prince chrétien pleinement engagé au service du bien commun.
Fils du roi saint Canut IV du Danemark, Charles fut marqué dès l’enfance par l’exemple d’un père qui donna sa vie pour la foi. Formé à l’art de la chevalerie, il prit part à la première croisade aux côtés des grands seigneurs de son époque, trouvant dans la défense des Lieux Saints un élan de foi et de sacrifice. À son retour, il devint comte de Flandre, de Picardie et d’Artois, et gouverna avec un sens aigu de la justice, soucieux du sort des plus humbles.
Mais la droiture de ce souverain ne tarda pas à se heurter aux ambitions des puissants. Alors qu’il s’efforçait d’imposer la paix et de défendre les plus démunis contre l’oppression féodale, il attisa la haine des grands seigneurs locaux. Le 2 mars 1127, alors qu’il assistait à la messe en l’église Saint-Donatien de Bruges, il fut brutalement assassiné par des soldats conjurés. Son sang versé dans la maison de Dieu fit de lui un martyr de la justice évangélique.
Reconnu comme bienheureux par l’Église, Charles le Bon demeure un modèle de gouvernant inspiré par la foi, fidèle à sa mission jusqu’à la mort. Son culte, confirmé en 1883, rappelle que la vraie noblesse réside non dans le pouvoir, mais dans le service du Christ et de ses frères.
Avec Nominis