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À Figeac, une église bientôt transformée en bâtiment administratif ?

Intérieur de l’église Notre Dame du Puy à Figeac - DR
Intérieur de l’église Notre Dame du Puy à Figeac - DR
Quand l’argent vaut plus que la foi : une société qui se renie

Alors que la pétition lancée par Tribune Chrétienne dépasse les 10 000 signatures pour dénoncer la transformation des églises en salles de spectacle ou en espaces polyvalents, la ville de Figeac s’apprête à franchir une étape supplémentaire dans cette logique destructrice : transformer l’église des Carmes en bâtiment administratif.

Dans son appel aux pouvoirs publics, Tribune Chrétienne rappelle une vérité essentielle : « Une église n’est pas un espace polyvalent comme un autre : elle est et doit rester une maison de prière ! » Et pourtant, malgré cet avertissement, certaines municipalités persistent dans cette logique purement utilitariste, où l’église n’est plus qu’un bien immobilier parmi d’autres, à « rentabiliser ».

Mais à quoi cela mène-t-il ? Sommes-nous prêts à abandonner ce qui a forgé la France sous prétexte d’économies ?

On ne peut pas appliquer une logique statistique, une vision comptable et volumétrique à une église, car ce n’est pas seulement le nombre de fidèles qui franchissent ses portes qui compte. C’est aussi un espace de recueillement, un lieu de transmission spirituelle, un refuge pour les âmes en quête de sens. Une église est ouverte à tous, croyants et non-croyants, pour prier, se reposer, s’élever. Mais visiblement, certains élus ne comprennent plus ce que signifie un lieu sacré.

L’église Notre Dame du Puy à Figeac : un lieu de prière, pas un simple bâtiment public

C’est La Dépêche.fr qui nous apprend que lors du dernier débat budgétaire, plusieurs élus ont dénoncé le coût des travaux de restauration de l’église Notre Dame du Puy, estimé à 4,5 millions d’euros. « Trop cher », selon certains, qui jugent qu’avoir trois églises dans la ville est un luxe inutile.

L’élu Frédéric Rubaud a ainsi proposé de transformer l’église des Carmes en service public, un avis soutenu par d’autres, comme Philippe Landrein, qui y voit « une réflexion pertinente ». Et nous voilà donc face à une idée absurde : fermer une église et la transformer en bâtiment administratif au nom de la rationalisation budgétaire.

Détruire un superflu ? Non. Car une église, ce n’est pas un bâtiment comme un autre. Ce n’est pas un musée à ciel ouvert ou un simple témoin du passé. C’est avant tout un lieu vivant, un espace où l’on prie, où l’on se recueille, où l’on cherche Dieu. Que des élus ne comprennent même plus cela en dit long sur la déchristianisation qui gangrène notre pays.

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Mais à quoi cela mène-t-il ?

Si nous commençons à considérer que les églises ne sont plus nécessaires, où cela s’arrêtera-t-il ? Une société qui ne voit plus l’intérêt de ses églises est une société qui ne sait plus pourquoi elle existe. Car au-delà des pierres et des charpentes, ce sont des siècles de foi, de sacrements, de baptêmes, de mariages et de prières qui habitent ces murs.À quoi ressemblera une France où nos clochers deviendront des bureaux ? Où nos autels seront remplacés par des photocopieuses ? Que restera-t-il lorsque nous aurons vidé ces lieux de toute présence divine, sinon une absence béante et un vide spirituel ?

Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu patrimonial, mais d’un choix fondamental de société.

Remplacer une église par des bureaux, c’est nier la place du sacré dans nos vies. C’est dire que Dieu est devenu secondaire, que la prière est une activité négligeable, que l’adoration peut être remplacée par des réunions municipales.

Des élus si regardants sur le budget… mais pas pour tout

Ce qui est frappant dans cette affaire, c’est l’indignation à géométrie variable des élus. Soudainement, 4,5 millions d’euros sont jugés insoutenables lorsqu’il s’agit d’une église. Mais qui s’offusque des millions dépensés chaque année pour des projets inutiles, des subventions idéologiques ou des dépenses extravagantes ?Quand il s’agit de financer des festivals, des rénovations d’immeubles municipaux ou des aménagements urbains coûteux, personne ne semble trouver cela excessif. Mais lorsqu’il est question de préserver un lieu de culte, la logique comptable s’impose brutalement. Cette hypocrisie est insupportable.

Ce n’est pas aux églises de disparaître, c’est à l’indifférence de reculer

Si certains élus veulent abandonner nos églises, c’est peut-être parce qu’ils pensent que plus personne ne s’en soucie. Mais l’histoire prouve que dès qu’une église est menacée, une mobilisation s’organise. Parce que malgré tout, malgré la sécularisation et l’indifférence, les églises restent des repères dans nos vies.

Dans sa pétition, Tribune Chrétienne en appelle au législateur pour mettre en place des garanties juridiques empêchant ces dérives, et demande même à la ministre de la Culture, Rachida Dati et au ministre de l’intérieur Monsieur Bruno Retailleau d’intervenir en urgence. Car aujourd’hui, sans cadre clair, chaque municipalité peut disposer librement du patrimoine religieux qui lui a été confié. Cette situation est intenable.

Les maires doivent comprendre qu’une église n’est pas un poids mais un trésor. Qu’elle n’est pas une charge mais un refuge. Que dans un monde où tout change, elle reste l’endroit où l’homme peut se tourner vers Dieu.À Figeac comme ailleurs, refusons la transformation de nos églises en bâtiments administratifs. Car un monde sans églises est un monde qui a oublié Dieu. Et un monde qui oublie Dieu finit toujours par se perdre lui-même.

Signez la Pétition Tribune Chretienne pour la sauvegarde de nos églises en sanctuaire sacré

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