« Après 20 ans d’attente, nous allons enfin illuminer l’église Sainte-Thérèse », a annoncé le groupe municipal « Utile pour Metz » dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux le vendredi 11 avril. Les essais d’éclairage déjà réalisés laissent présager une mise en lumière spectaculaire de la flèche de 70 mètres, ainsi que du porche et des vitraux de l’édifice. À terme, « ses quatre faces seront éclairées avec un système LED de dernière génération », précise la majorité municipale.
C’est Lorraine Actu qui nous précise que ces illuminations seront définitivement installées dans « quelques mois ».Construite au XXe siècle dans le quartier Nouvelle Ville, cette église en béton ne bénéficie pas de la notoriété de la cathédrale Saint-Étienne ou du Temple neuf. Pourtant, son architecture audacieuse et sa dévotion à sainte Thérèse de Lisieux en font un témoin précieux de la foi des générations passées.
Comme nous le précisons régulièrement, même les églises en béton, même celles qui n’ont pas le prestige des chefs-d’œuvre gothiques, doivent être classées, préservées, et honorées. Car elles incarnent un pan entier de l’histoire spirituelle de notre pays. À travers elles, c’est la trace vivante d’un peuple qui a prié, pleuré, espéré, qui demeure visible.
Voir la vidéo ici : https://www.facebook.com/reel/970322645091335
Lire aussi
Les sanctuaires bâtis au XXe siècle ont souvent été les victimes silencieuses de notre époque, jugés trop récents pour être patrimoniaux, trop bruts pour être beaux, trop sobres pour émouvoir. Pourtant, ils disent tout autant la grandeur du lien entre une communauté et son Créateur, dans un contexte d’après-guerre, de renouveau spirituel ou de croissance urbaine.
L’église Sainte-Thérèse de Metz, en se parant bientôt de lumière, deviendra un phare dans la nuit non seulement pour les habitants du quartier, mais aussi pour tous ceux qui croient que chaque pierre d’église raconte une part de notre âme collective. Souhaitons que cet exemple inspire d’autres municipalités à reconnaître la valeur immatérielle et sacrée de ces lieux, et à ne jamais les abandonner à l’oubli.