Le cardinal Angelo Becciu ne prendra pas part au conclave appelé à élire le successeur du pape François. La décision, prise ce lundi 28 avril à la suite d’une réunion au Vatican, intervient après plusieurs jours de tensions et d’interrogations quant à sa légitimité à participer au vote.
Selon des sources proches de la Congrégation générale, c’est Monseigneur Pietro Parolin, Secrétaire d’État, qui aurait présenté au cardinal Becciu un document signé par le pape François lui-même, validant le choix de ne pas autoriser sa présence parmi les électeurs. Confronté à la volonté expresse du souverain pontife, le cardinal Becciu aurait alors décidé de se retirer « pour le bien de l’Église », selon les termes rapportés. Seul le cardinal Versaldi aurait tenté de prendre sa défense durant la rencontre.
Cette décision fait suite à une situation juridique et ecclésiale complexe. En septembre 2020, le pape François avait contraint le cardinal Becciu à renoncer à ses fonctions et à ses droits liés au cardinalat, à la suite de soupçons d’abus financiers remontant à son temps au sein de la Secrétairerie d’État, notamment autour d’opérations immobilières à Londres. Bien que le cardinal ait toujours clamé son innocence et qu’il ait été réhabilité partiellement par un geste de « pardon » du pape François, la question de sa participation au conclave demeurait épineuse.Ces derniers jours, le cardinal Becciu avait publiquement affirmé qu’il ne pouvait être exclu, précisément en raison de ce pardon.
Toutefois, la revue espagnole Vida Nueva avait révélé que l’orientation générale au sein du Sacré Collège était de soumettre sa participation à un éventuel vote interne si la situation demeurait incertaine. Le Saint-Siège a donc préféré trancher avant même l’ouverture du conclave pour éviter toute division ou controverse pendant la période élective.
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L’épisode souligne combien la préparation du conclave actuel est marquée par des enjeux de crédibilité et d’unité, dans une Église déjà fragilisée par les tensions internes. La renonciation du cardinal Becciu devrait ainsi permettre au Collège des cardinaux d’entrer dans l’élection du nouveau pape avec davantage de sérénité, même si le souvenir de cette affaire rappelle que la transparence et la fidélité à l’Évangile restent des défis permanents pour la Curie romaine.
