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Les démocrates américains empêchent la présence de l’ambassadeur à Rome pour l’intronisation de Léon XIV

Brian Burch - DR
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« Les États-Unis seront absents pour l’installation du pape. C’est une honte. »

Au lendemain du premier discours de Léon XIV devant le corps diplomatique réuni dans la salle Clémentine à Saint-Pierre de Rome, il n’y aura probablement pas d’ambassadeur officiel des États-Unis présent pour la messe d’intronisation du nouveau pape élu.La cause de ce premier incident diplomatique entre Washington et le Vatican, c’est le blocage politique orchestré par les sénateurs démocrates contre Brian Burch, le candidat désigné par le président Trump pour représenter l’Amérique auprès du Saint-Siège.

Les démocrates ont choisi de faire obstruction, utilisant la procédure du filibuster (obstruction parlementaire) pour empêcher la confirmation du candidat proposé par le président Donald Trump. Le résultat est clair : les États-Unis risquent de ne pas avoir de représentant officiel auprès du Saint-Siège à un moment crucial.

Pourtant Brian Burch n’est pas un inconnu. Président de CatholicVote, il incarne un catholicisme engagé, pro-vie, défenseur des libertés religieuses. Sa nomination s’inscrit dans une ligne cohérente avec celle du président Trump, soucieux de renforcer la voix des croyants dans la sphère publique. Mais pour certains, c’est précisément ce profil qui dérange.

Trop catholique, trop assumé, pas assez conforme aux attentes d’une majorité politique marquée par la polarisation idéologique.

Sans justification officielle, les démocrates ont exigé une majorité renforcée de 60 voix pour permettre la confirmation. Une manœuvre de blocage, rarement utilisée pour ce type de nomination, qui retarde indéfiniment la prise de fonction du nouvel ambassadeur.Le sénateur républicain Eric Schmitt n’a pas mâché ses mots. « Je n’aurais jamais pensé voir le jour où les démocrates bloqueraient un ambassadeur près le Saint-Siège juste pour plaire à leur extrême gauche », a-t-il déclaré. Et de dénoncer : « Les États-Unis seront absents pour l’installation du pape. C’est une honte. »

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Sur les réseaux sociaux, Schmitt a rappelé que des postes autrement plus sensibles ont été confirmés avec de simples majorités, comme celui du juge Clarence Thomas à la Cour suprême. Mais cette fois, un ambassadeur pourtant jugé non controversé est bloqué. Parce que, selon toute apparence, ses convictions dérangent.

Rappelons que le Vatican n’est pas une mission diplomatique secondaire. C’est un poste hautement stratégique, où se nouent des échanges essentiels sur la paix, la bioéthique, la liberté religieuse ou encore les droits fondamentaux. En refusant d’envoyer un représentant à Rome à l’occasion d’un événement aussi solennel que l’intronisation d’un nouveau pape, les États-Unis s’isolent volontairement.

Ce n’est pas la première fois qu’un poste d’ambassadeur devient un enjeu partisan. Mais le contexte donne ici à cette décision une portée particulière. Refuser d’accréditer un représentant au Vatican à la veille d’un événement aussi solennel, c’est envoyer un signal de rupture, voire de défiance.Le bureau du sénateur Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate, n’a pas répondu aux demandes de commentaire. Mais le silence, ici, vaut confirmation.

Pendant que les ambassadeurs du monde entier prendront place ce dimanche à la basilique Saint-Pierre, le siège des États-Unis restera probablement vide. Non par négligence. Mais par choix.

En refusant de confirmer Brian Burch, les sénateurs démocrates prennent la responsabilité de priver les États-Unis de représentation officielle auprès du Saint-Siège à un moment-clé pour l’Église et pour la diplomatie mondiale. Cette décision traduit une crispation idéologique qui, sous couvert de procédure, affaiblit la voix des États-Unis dans un espace où les enjeux spirituels, culturels et géopolitiques sont majeurs.

Source : Catholic News Agency (CNA)

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