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RÉVÉLATION : Et si Sainte Thérèse de Lisieux n’était pas morte que de la tuberculose ?

Châsse de sainte Thérèse au Carmel - DR
Châsse de sainte Thérèse au Carmel - DR
« Il ne s’agit en aucun cas de remettre en question la sainteté de Thérèse, mais de mieux comprendre les pratiques médicales de son époque et les conditions dans lesquelles elle a offert sa vie. »

Une nouvelle analyse scientifique menée sur une relique conservée à Herbitzheim révèle que la sainte carmélite, morte à 24 ans, aurait reçu des doses très élevées de mercure avant sa mort. Le médecin légiste, spécialiste en anatomo-pathologie, archéo-anthropologie et paléopathologie, Philippe Charlier évoque une possible seconde cause de décès, en plus de la tuberculose. Une enquête scientifique inédite dévoilée dans les DNA vient éclairer d’un jour nouveau les circonstances de la mort de sainte Thérèse de Lisieux, déclarée docteur de l’Église et vénérée dans le monde entier. Si l’on savait que la jeune carmélite était morte en 1897 d’une tuberculose pulmonaire avancée, une récente étude toxicologique, conduite sur un cheveu de la sainte, met en évidence une possible seconde cause de décès : un empoisonnement au mercure.

Le cheveu, authentique relique inscrite « ex crinibus sanctae Theresiae », est conservé depuis 1925 dans l’église paroissiale d’Herbitzheim (Bas-Rhin). Il a été prélevé temporairement pour des analyses scientifiques à Paris et au Danemark. Le docteur Philippe Charlier, médecin légiste et directeur du département anthropologie, archéologie et biologie à l’université Paris-Saclay, a mené cette étude en collaboration avec le professeur danois Kaare Lund Rasmussen.Les résultats sont formels : les taux de mercure retrouvés dans l’un des cheveux analysés sont anormalement élevés. À l’époque, ce métal lourd était couramment utilisé dans le traitement de certaines infections, notamment la syphilis ou la tuberculose. Il est donc possible que Thérèse ait reçu ce traitement toxique dans ses derniers mois, ce qui aurait contribué à affaiblir encore davantage son organisme déjà gravement atteint.

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Monseigneur Delannoy, présent lors de la restitution de la relique, a salué cette recherche comme un moyen de mieux comprendre, dans le respect, la souffrance vécue par la sainte : « Ce que Thérèse a enduré nous touche encore plus profondément aujourd’hui. » Le docteur Charlier, lui, insiste sur l’intérêt scientifique et historique de cette étude : « Il ne s’agit en aucun cas de remettre en question la sainteté de Thérèse, mais de mieux comprendre les pratiques médicales de son époque et les conditions dans lesquelles elle a offert sa vie. »

Photo Compte X du docteur Philippe Charlier

Sur son compte X (anciennement Twitter), le docteur Philippe Charlier a confirmé les conclusions de l’étude : « De quoi est morte Sainte Thérèse de Lisieux en 1897 ? De tuberculose et… de son traitement médicamenteux au mercure. » Il indique également que l’étude, pour l’instant accessible uniquement aux abonnés des Dernières Nouvelles d’Alsace, sera prochainement mise en libre accès.

Les cheveux ont été délicatement recousus sur leur tissu d’origine par Simone, secrétaire à la chancellerie de l’archevêché de Strasbourg, avant d’être replacés dans leur reliquaire. Ils rejoindront prochainement leur église d’Herbitzheim, d’où ils étaient partis pour cette mission scientifique singulière.Cette révélation, à la croisée de la science et de la foi, donne un éclairage nouveau sur la fin de vie de celle que Pie XI appelait déjà « l’étoile de son pontificat » et qui continue d’inspirer des millions de fidèles dans le monde.

Source DNA

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