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Découverte exceptionnelle d’un baptistère paléochrétien à Vence

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Une découverte rare, qui éclaire les débuts du christianisme dans cette ancienne cité gallo-romaine

C’est à vence, ville marquée dès les premiers siècles par la présence chrétienne, que cette découverte a eu lieu. Les archéologues intervenaient sur le site de l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire, déjà bien connue pour ses vestiges tardo-antiques. Mais cette fois, les fouilles ont révélé un élément jusqu’ici insoupçonné : un baptistère paléochrétien, particulièrement bien conservé, enfoui sous des couches successives d’occupation religieuse.Ce baptistère, de forme circulaire, comporte une cuve octogonale en pierre, typique des usages baptismaux de l’époque, entourée d’un dallage décoré de motifs géométriques sobres.

Selon les premières estimations, l’édifice remonte à une période comprise entre la fin du IVe et le début du Ve siècle, à un moment où le christianisme, récemment légalisé dans l’Empire romain, commençait à structurer ses lieux de culte et ses rites de manière stable et publique.La proximité directe avec les fondations de l’ancienne cathédrale laisse penser que ce baptistère faisait partie d’un complexe épiscopal, dans un contexte où Autun s’affirmait comme un centre chrétien régional important. La ville d’Autun, fondée sous le nom d’Augustodunum au Ier siècle av. J.-C., est connue pour avoir été un foyer culturel et religieux majeur de la Gaule romaine. Elle devient très tôt un siège épiscopal : on y atteste la présence de son premier évêque connu, saint Amator, dès le IVe siècle. L’édification d’une cathédrale dédiée à saint Nazaire s’inscrit dans cette christianisation rapide de la ville, alors en pleine mutation religieuse.

Les baptistères paléochrétiens sont des structures rares en France. Ils sont souvent liés aux premières communautés chrétiennes urbaines, où le baptême des adultes se faisait par immersion. L’architecture octogonale, symbolisant les sept jours de la création plus le jour de la Résurrection, est fréquente dans les baptistères de cette époque.

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On en retrouve des exemples célèbres à Fréjus, Poitiers ou encore Aix-en-Provence. Celui d’Autun, par son état de conservation et son intégration au tissu liturgique de l’époque, pourrait rejoindre cette catégorie de monuments majeurs.C’est le site petitesaffiches.fr qui indique que la découverte, qualifiée d’« exceptionnelle », a mobilisé une équipe pluridisciplinaire d’archéologues, historiens et conservateurs, en lien étroit avec les autorités diocésaines et les services du patrimoine. L’article souligne l’intérêt archéologique et symbolique de ce baptistère, qui pourrait prochainement faire l’objet d’une campagne de restauration.

Les autorités locales, tant civiles qu’ecclésiales, ont salué l’importance de cette mise au jour. L’évêque du diocèse a exprimé son émotion devant cette trace tangible de la foi des premiers chrétiens d’Autun, et a appelé à valoriser ce patrimoine avec respect et responsabilité. Des études complémentaires sont en cours, en vue d’une éventuelle ouverture au public dans les prochaines années.Cette découverte, inattendue mais précieuse, s’inscrit dans la continuité d’un héritage spirituel profondément enraciné. Elle rappelle qu’au-delà des siècles, la mémoire chrétienne demeure vivante, et qu’elle continue de parler aujourd’hui à travers les pierres retrouvées.

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