L’Église célèbre la mémoire liturgique de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’un des joyaux spirituels et architecturaux de Rome. Située sur le sommet de la colline de l’Esquilin, cette basilique est un haut lieu de dévotion mariale et une pierre vivante de l’histoire de la foi catholique.
La tradition rapporte qu’en l’an 366, la Vierge Marie apparut en songe à un couple romain fortuné et sans enfant, ainsi qu’au pape Libère. Elle leur demanda la construction d’une église en son honneur, précisant que le lieu serait désigné par un signe céleste : une chute de neige en plein été. Le matin du 5 août, la colline de l’Esquilin se retrouva miraculeusement couverte d’un manteau blanc. Ce prodige fut interprété comme une confirmation divine, et la première église fut édifiée sous l’impulsion du pape Libère. Elle fut d’abord connue sous le nom de Sainte-Marie-des-Neiges, puis de basilique libérienne.La basilique actuelle fut consacrée quelques décennies plus tard, sous le pontificat du pape Sixte III, après le Concile d’Éphèse (431) qui proclama solennellement Marie Theotokos, Mère de Dieu. L’église reçut alors une nouvelle solennité, comme sanctuaire dédié à celle que l’Église venait de magnifier dans la foi commune.
Sainte-Marie-Majeure est également appelée Sainte-Marie-de-la-Crèche, en raison de la présence de reliques de la crèche de Bethléem, vénérées dans la chapelle dédiée. C’est la seule des quatre basiliques patriarcales de Rome à avoir conservé sa structure paléochrétienne dans une continuité remarquable.
Le site officiel du Vatican rappelle la beauté et la singularité de cette église, qui reste un lieu de pèlerinage marial constant : « La tradition veut que ce fut la Vierge qui indiqua l’emplacement et inspira la construction de sa demeure sur l’Esquilin ». De fait, la Basilique Sainte-Marie-Majeure est perçue non seulement comme un monument de pierre, mais comme un témoignage vivant de la tendresse maternelle de Dieu offerte à son peuple par l’intercession de Marie.Le 5 août est l’occasion pour les fidèles de redécouvrir, dans la prière et la contemplation, ce lien unique entre Rome et la Mère de Dieu, célébré à travers l’un des édifices les plus vénérables de la chrétienté.
Avec Nominis