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L’ONU dénonce la GPA comme un crime et une forme d’esclavage

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Un rapport de l'ONU publié le samedi 23 août assimile la gestation pour autrui à la vente d’enfants et à une forme moderne d’esclavage, et appelle à son interdiction mondiale, révélant la gravité de la proposition de l'ancien Premier ministre français en faveur de sa légalisation

Un rapport explosif des Nations Unies vient rappeler une vérité que certains hommes politiques occidentaux voudraient taire. Présenté par Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, ce document conclut sans détour que la gestation pour autrui (GPA) « se caractérise par de l’exploitation et de la violence à l’égard des femmes et des enfants », renforçant des normes patriarcales en traitant le corps féminin « comme une marchandise et un objet ».

Le texte va encore plus loin : il affirme que la GPA commerciale revient à de la vente d’enfants, ce qui constitue un crime en droit international. Pire encore, les accords de gestation pour autrui peuvent être assimilés à de l’esclavage, car ils « placent les mères porteuses dans une situation où l’un ou l’ensemble des attributs du droit de propriété sont exercés sur elles ».La Rapporteuse décrit un système qui réduit les femmes pauvres à leur seule fonction biologique, en « attribuant une valeur monétaire à leur capacité de porter et de mettre au monde des enfants ». Le rapport dénonce des pratiques contractuelles qui vont jusqu’à priver les mères porteuses de leur liberté de mouvement, de leur autonomie médicale, ou les contraignent à des avortements sélectifs imposés par les parents d’intention.

Quant aux enfants, ils sont les premières victimes de ce marché. Le rapport souligne que la GPA implique « la séparation programmée entre une femme et l’enfant qu’elle porte », exposant celui-ci à être traité « comme un objet passif ou une marchandise ». Cette rupture du lien maternel, dès la naissance, est décrite comme une atteinte grave au développement psychologique et affectif de l’enfant.

Les recommandations de l’ONU sont sans ambiguïté : éradiquer la GPA sous toutes ses formes, mettre fin à la reconnaissance légale des contrats et des filiations issus de cette pratique, et œuvrer à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant pour en interdire la pratique.

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Or, c’est précisément au moment où cette condamnation tombe que le Premier ministre Gabriel Attal annonce sa volonté de légaliser la GPA en France. Tandis que l’ONU alerte sur une pratique qui réduit les femmes pauvres à un état de servitude et expose les enfants à être traités comme des marchandises, l’ancien chef du gouvernement français choisit d’ignorer ces avertissements pour satisfaire les revendications d’une minorité idéologique.Cette divergence éclaire le choix de société auquel la France est confrontée. Suivra-t-elle la voie du respect de la dignité humaine, que l’ONU, malgré ses ambivalences habituelles, vient de réaffirmer avec force ? Ou s’engagera-t-elle dans la légalisation d’un marché de la procréation qui institutionnalise l’exploitation des plus vulnérables ?

La doctrine sociale de l’Église, en écho à ce rapport onusien, rappelle que l’enfant est un don et non un dû. Le corps de la femme n’est pas une machine reproductrice au service des désirs d’autrui. L’ONU elle-même reconnaît désormais que la GPA viole les droits fondamentaux et doit être abolie.Il appartient désormais aux responsables politiques français, et tout particulièrement à Gabriel Attal, de choisir : la dignité ou le marché, l’humain ou la logique marchande.

intégralité du rapport de l’ONU

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