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Normandie : un autel brulé et une église vandalisée dans l’Eure, nouvel épisode dans l’histoire noire des persécutions contre les églises de France

« Nous avons entamé des travaux importants sur la porte, la rosace et bientôt le toit, c’est désespérant de voir cela. Il s’en est fallu de peu pour que toute l’église s’enflamme»

Un nouvel acte de vandalisme choquant s’est produit ce week-end : dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 août, l’église Notre Dame à Panilleuse, petite commune intégrée à Vexin-sur-Epte dans l’Eure , a été la cible de jeunes délinquants qui ont forcé l’entrée par une fenêtre, brisant le montant et le vitrail.À l’aube, lorsque le Père Balthazar et les fidèles se sont rendus à l’église pour célébrer la messe, ils ont découvert les dégâts : un autel partiellement brûlé, trace d’un incendie volontaire autour du sanctuaire, bombes aérosols vides, bidon de cire et boîte d’allumettes jonchant le sol. Les gendarmes, arrivés rapidement, ont procédé aux relevés et aux prélèvements ADN pour tenter d’identifier les coupables.

Faute de pouvoir prier dans leur église meurtrie, les paroissiens se sont repliés à l’église de Tourny pour la messe dominicale. Le média Actu Normandie précise que l’autel a été « brûlé sur tout le pourtour », signe que les flammes auraient pu embraser l’ensemble de l’édifice si elles n’avaient pas été rapidement éteintes.L’émotion était vive dans le village. Tony Bernardini, habitant de Vexin‑sur‑Epte, n’a pas caché sa colère :« Nous avons entamé des travaux importants sur la porte, la rosace et bientôt le toit, c’est désespérant de voir cela. Il s’en est fallu de peu pour que toute l’église s’enflamme. » Un constat d’autant plus douloureux que l’église de Panilleuse abrite l’un des plus beaux plafonds peints du département, selon France Poulain, architecte Urbaniste en chef de l’État . Rappelons que L’église date de la deuxième moitié du XVIe siècle et que sa sa façade a été reconstruite par l’architecte Joseph-Louis Delbrouck en 1872.

La population locale réclame que les auteurs soient retrouvés et sanctionnés « à la hauteur de la gravité des faits ». L’une des fidèles présente n’a pas mâché ses mots :« Quel que soit l’âge de ces voyous, il faut qu’ils paient d’une façon ou d’une autre, et si ces individus ne sont pas solvables, que ce soit leurs parents responsables qui paient. » Nombreux sont ceux qui plaident pour que les églises du Vexin‑sur‑Epte soient enfin équipées d’alarmes afin de prévenir de nouveaux drames.

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Ce saccage s’inscrit dans une tendance alarmante d’actes malveillants ciblant les édifices religieux en France. Selon un bilan de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT), les églises ont subi une recrudescence de 30 % d’incendies criminels en 2024. Ce chiffre coïncide avec la constatation de 770 faits antichrétiens, soit une légère baisse (- 10 %) par rapport à l’année précédente, mais toujours préoccupante car ils représentent 31 % des faits antireligieux recensés. .Au premier semestre 2025, selon le ministère de l’Intérieur, on comptabilise déjà 322 actes antichrétiens, contre 284 sur la même période en 2024, soit une hausse de 13 %, avec 84 % d’entre eux visant les biens (contre comme des édifices religieux)Ces chiffres mettent en évidence une réalité préoccupante : les églises, en particulier celles situées dans les zones rurales et peu surveillées, demeurent des cibles vulnérables. Si l’année 2024 avait montré une légère baisse du nombre d’actes antichrétiens, la hausse enregistrée dès le premier semestre 2025 confirme que la menace reste bien présente.

L’affaire de Panilleuse illustre avec gravité cette tendance.Ce nouvel acte de vandalisme, qui s’ajoute à une série déjà trop longue, rappelle avec force l’urgence de protéger le patrimoine religieux de notre pays. Au-delà des sanctions judiciaires indispensables, il devient nécessaire de mettre en place des mesures de prévention concrètes et durables, qu’il s’agisse d’alarme, de surveillance renforcée ou de dispositifs de sécurisation adaptés ,afin de garantir la préservation des églises sur l’ensemble du territoire national.

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