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Attentat à Jérusalem : l’autorité patriarcal du Vicariat Saint-Jacques dénonce un acte « effroyable »

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Le père Piotr Zelazko, vicaire patriarcal du Vicariat Saint-Jacques appelle à rejeter la peur et à rester humains face à la violence

Lundi matin, la Ville sainte a de nouveau été frappée par la terreur. Deux Palestiniens armés ont ouvert le feu à bord d’un bus, faisant six morts et une dizaine de blessés, avant d’être abattus par un soldat israélien. Parmi les victimes figure une ressortissante espagnole.L’attaque a aussitôt suscité une vague de réactions internationales et locales. Tandis que le Hamas a salué sur Telegram ce qu’il a appelé une « action héroïque », l’Autorité palestinienne a publié un communiqué condamnant « toute attaque contre des civils palestiniens et israéliens » et rejetant « toutes les formes de violence et de terrorisme, quelle qu’en soit la source ». En Israël, le ministre de la Défense Yoav Gallant a dénoncé un attentat « atroce » et promis des conséquences « graves et de grande portée », tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est rendu sur les lieux de l’attaque.

Dans ce climat tendu, l’Église catholique a élevé une voix de condamnation et d’espérance. Le père Piotr Zelazko, vicaire patriarcal du Vicariat Saint-Jacques du Patriarcat latin de Jérusalem – qui regroupe les communautés catholiques de langue hébraïque en Israël – a dénoncé un acte « effroyable », appelant à ne pas se laisser paralyser par la peur :

« Nous sommes tous sous le choc, encore des victimes innocentes. Nous condamnons cet acte et demandons la fin des hostilités, la libération des otages. Nous ne devons pas céder à la peur ni rester figés, ce serait la victoire du terrorisme. Nous devons au contraire continuer à vivre notre vie en poursuivant la paix, le dialogue, en écartant la colère, la haine et le ressentiment. Nous devons rester humains », a-t-il affirmé.À Jérusalem,l’attentat de ce jour vient rappeler la fragilité de la coexistence et la nécessité de construire la paix. L’appel du père Zelazko résonne comme une invitation à refuser la spirale de la haine et à préserver la dignité humaine malgré la violence.

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Au-delà de l’émotion immédiate, cet attentat met une fois de plus en lumière la vulnérabilité extrême des civils et la nécessité de ne pas abandonner les initiatives de dialogue. Dans ce contexte, les Églises locales, souvent modestes dans leur expression publique, assument un rôle discret mais essentiel : elles deviennent des lieux de médiation, de réconciliation et de prière. Leur simple présence, enracinée au cœur d’une société profondément fracturée, rappelle que la paix n’est pas seulement un enjeu politique ou une affaire de sécurité militaire, mais aussi une exigence spirituelle et morale, une orientation de conscience sans laquelle aucun avenir durable n’est possible.Pourtant, la répétition de ces attaques sanglantes pousse Israël à affirmer qu’il n’a d’autre choix que de recourir à la force, dans une logique de guerre défensive destinée à dissuader de nouvelles violences et à protéger une population régulièrement prise pour cible. Cette posture, critiquée dans de nombreuses capitales étrangères, peut se comprendre à la lumière d’une réalité où des civils innocents, hommes, femmes et enfants ,deviennent tous potentiellement des victimes directes des actes terroristes du Hamas.

Dans ce climat de guerre, la voix du père Piotr Zelazko résonne avec une force particulière. Son appel à « rester humains » n’est pas une formule de circonstance : il s’agit d’un refus clair de la spirale de la haine et d’un rappel que la dignité de chaque vie ne peut être effacée par la violence. À Jérusalem, où se croisent les mémoires blessées et les aspirations spirituelles des trois grandes religions, ce message résonne comme une exigence de foi et d’humanité face à l’épreuve.

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