L’Église célèbre aujourd’hui la mémoire de saint Narcisse, évêque de Jérusalem au début du IIIe siècle, figure vénérable par son âge autant que par sa sagesse spirituelle. Né probablement vers le milieu du IIe siècle, il fut déjà très avancé en âge lorsqu’il fut appelé à siéger sur le trône épiscopal de Jérusalem. Malgré sa vieillesse, il déploya une énergie remarquable au service de la foi et de la communion ecclésiale.
Saint Narcisse présida le concile de Palestine, qui décida de célébrer Pâques un dimanche, en union avec l’Église de Rome et selon la pratique qui s’imposera ensuite dans toute la chrétienté. Ce choix visait à affirmer que la célébration du mystère pascal ne devait pas dépendre du calendrier juif, mais être vécue dans la lumière du Jour du Seigneur, signe du triomphe de la Résurrection. En cela, Narcisse rejoignait la position du pape saint Victor Ier, avec qui il partageait la conviction que la concorde liturgique était un témoignage d’unité.
Selon les récits anciens, rapportés notamment par Eusèbe de Césarée, le saint évêque mena une vie exemplaire de prière et d’abandon total à Dieu. On raconte qu’il mourut centenaire et martyr, frappé par l’épée pour sa fidélité au Christ. Son successeur écrivait de lui :« Il gouverne encore l’Église par ses prières. Il vient d’avoir cent seize ans et il vous engage, comme je le fais aussi, à vivre dans la concorde et la paix. »
Saint Narcisse demeure pour l’Église une figure d’unité et de paix. À travers son long ministère, il a rappelé que la fidélité à la tradition et la recherche de la communion entre les Églises sont inséparables de la sainteté de vie.Commémoraison liturgique : Saint Narcisse, évêque de Jérusalem (+212).
On loue en lui la sainteté, la patience et la foi d’un homme qui sut, jusque dans l’extrême vieillesse, servir le Christ et son Église dans la concorde et la paix.
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