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[VIDEO]Un député affirme que le christianisme n’est pas compatible avec la République : Propos hallucinants de Jean-Claude Raux

Jean-Claude Raux ( à gauche) face à Guillaume Prévost en commission de l'Assemblée Nationale - capture écran
Jean-Claude Raux ( à gauche) face à Guillaume Prévost en commission de l'Assemblée Nationale - capture écran
L'élu écologiste de Loire-Atlantique a affirmé que « la vision chrétienne de la sexualité s’oppose au programme EVARS » et donc n’était pas compatible avec les valeurs de la République

Hier, mardi 2 décembre, devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, l’audition consacrée aux contrôles dans l’enseignement catholique a pris une tournure inattendue. En fin de séance, le député Jean-Claude Raux, Loire-Atlantique (6e circonscription), membre du groupe Écologiste et Social, a pris la parole pour laisser entendre que « la vision chrétienne de la sexualité s’opposait au programme EVARS » et qu’elle n’était pas compatible avec la République , au motif qu’elle ne collait pas aux valeurs LGBT et que les valeurs chrétiennes défendaient une société trop patriarcales .

Rappelons que le programme EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) est devenu l’un des piliers de l’approche gouvernementale en matière d’éducation sexuelle, marqué par une forte dimension LGBT-incluse et une lecture très contemporaine et idéologique des questions de genre. Ces propos ont suscité un malaise évident parmi les participants, tant par leur radicalité que par le ciblage explicite du christianisme.

C’est dans ce contexte déjà tendu que Guillaume Prévost, secrétaire général de l’enseignement catholique, avait quelques instants plus tôt alerté les députés sur la manière dont l’Éducation nationale conduit actuellement ses inspections. Selon lui, certaines pratiques témoignent de dérives graves. « J’alerte solennellement votre attention de parlementaires sur les graves abus d’autorité qu’occasionnent (…) les contrôles de l’Éducation nationale dans nos établissements à l’heure actuelle », a-t-il déclaré, appelant à « une mission parlementaire sur les conditions de ces contrôles et sur les graves abus d’autorité ».

L’intervention du secrétaire général s’inscrivait dans un climat déjà alourdi par les révélations de violences physiques et sexuelles dans certains établissements privés, comme Notre-Dame-de-Bétharram, qui avaient conduit l’ancienne ministre Élisabeth Borne à lancer en mars le plan « Brisons le silence ». Celui-ci prévoit notamment l’inspection de 40 % des écoles privées sous contrat dans les deux prochaines années, soit une part considérable des environ 7 500 établissements concernés.Fin octobre, le ministre Édouard Geffray avait indiqué que plus de 850 contrôles avaient déjà été réalisés et que « 1.000 contrôles d’ici la fin de l’année et 40 % du privé sous contrat (…) contrôlé d’ici 2027 » constituait un objectif maintenu. Guillaume Prévost a pour sa part évoqué « 900 contrôles », estimant que cette pression croissante procède d’une « instrumentalisation éhontée des contrôles » destinée à « insécuriser les personnels, fragiliser nos écoles et fermer nos petites écoles rurales mixtes ».

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Le secrétaire général a également rapporté des situations particulièrement choquantes. « Je prends un exemple qui m’a particulièrement choqué : des inspecteurs qui questionnent un enfant sans présence d’adultes tiers sur les convictions religieuses de sa famille et sur ses pratiques religieuses. C’est parfaitement scandaleux ». De tels comportements, a-t-il souligné, interrogent la finalité réelle des inspections et la frontière entre contrôle légitime et intrusion dans la liberté éducative des familles.Ce n’est pas la première fois que Guillaume Prévost alerte sur ces dérives. À la fin du mois d’août, dans un entretien à l’AFP, il évoquait déjà « des remontées de certains contrôles qui se passent très mal », dénonçant « des postures complètement inadaptées » incompatibles avec l’esprit du contrat d’association.

Rappelons que Guillaume Prévost s’est fixé une mission sur dix ans pour renforcer la prévention et restaurer la confiance, avec une feuille de route destinée à comprendre les fautes passées, prévenir toute récidive et consolider les garanties internes. Cette démarche vise à refonder un cadre sûr, cohérent avec l’Évangile et fidèle à la vocation éducative chrétienne.Dans un contexte où un député peut affirmer publiquement que le christianisme ne serait pas compatible avec la République, l’intervention de Guillaume Prévost révèle une fracture culturelle profonde. Entre contrôles contestés, pressions idéologiques et crise de confiance, l’enseignement catholique entend répondre avec clarté, sens du bien commun et fidélité à sa mission, rappelant que la liberté éducative demeure l’un des fondements essentiels de la démocratie française.

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