À l’approche de Noël, alors que les fidèles se préparent à célébrer la venue du Sauveur, un prêtre italien choisit de provoquer les catholiques en transformant la crèche en instrument idéologique. En proposant de représenter un “Enfant Jésus fille”, le père Vitaliano Della Sala détourne volontairement le cœur du mystère chrétien pour faire avancer une cause militante.Cette déclaration du 3 décembre 2025 lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision locale en Italie, présentée comme une provocation constructive, apparaît plutôt comme une attaque directe contre la Tradition et contre la vérité même de l’Incarnation.
Dans une émission télévisée, le prêtre a affirmé vouloir susciter un débat sur l’accès des femmes aux ordres sacrés. Pour justifier l’introduction d’un Jésus féminin, il a prétendu que le fait que le Christ soit né homme ne prouverait pas que les femmes doivent être exclues du diaconat, du sacerdoce ou de l’épiscopat.
Cette affirmation manifeste une incompréhension profonde de la théologie catholique. Le sexe masculin du Christ n’est pas un détail secondaire mais un élément constitutif de l’Incarnation et du sacerdoce. Le prêtre agit comme si l’histoire du salut était un matériau malléable, modifiable selon les revendications du moment. Il se permet d’altérer un fait divinement révélé pour plaire à l’esprit du temps. Un tel relativisme est incompatible avec la mission reçue par un ministre ordonné.Plus grave encore, le père Della Sala a expliqué que la figurine pourrait être volontairement déchirée pour symboliser la souffrance des enfants victimes de guerre. Cette proposition choquante, qui associe la personne du Christ à une effigie mutilée, dénote une perte totale du sens sacré. On ne répare pas l’injustice en outrageant la représentation du Sauveur. On ne console pas les victimes en défigurant la crèche. Ce procédé révèle une vision militante où tout peut être sacrifié, même le sacré, au profit d’un message politique.
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Ce prêtre n’en est pas à sa première provocation. L’an dernier, il avait déjà présenté une crèche avec deux mères dont l’une portait un voile arc-en-ciel, prétendant refléter la diversité des familles contemporaines. Chaque année, il semble chercher à aller plus loin dans la transgression. Ce n’est plus de la créativité pastorale mais une logique de rupture, une volonté de déconstruire la Tradition sous couvert d’ouverture. En quelques gestes, il réduit la Nativité à un instrument de contestation sociale et transforme le rôle du prêtre en celui d’un agitateur.LifeSiteNews rappelle que la question du diaconat féminin a été étudiée par la Commission d’experts, qui a confirmé que l’Église ne possède pas l’autorité pour modifier la nature sacramentelle des ordres. Cela n’a rien d’une discrimination, mais relève de la fidélité à la volonté du Christ. Pourtant, au lieu d’enseigner cette vérité avec clarté, certains prêtres préfèrent contester publiquement l’enseignement de l’Église en détournant ses symboles les plus sacrés. Une telle confusion crée le scandale et blesse les fidèles.
En cherchant à remodeler la crèche selon une idéologie égalitariste, on renie la réalité historique et théologique de la Nativité. Jésus n’est pas un concept adaptable
Il est une personne réelle, le Fils éternel incarné dans un corps masculin. Faire de lui une figure interchangeable revient à nier sa véritable identité. Cela révèle une crise plus profonde, celle de prêtres qui ne voient plus dans la foi un dépôt à recevoir humblement, mais une matière à remodeler.Face à cette nouvelle provocation, nombreux sont les catholiques qui expriment leur indignation. La crèche n’est pas un laboratoire d’expériences sociales. Elle est l’un des signes les plus beaux et les plus simples de l’amour de Dieu, qui se fait enfant pour sauver l’humanité. La manipuler pour faire passer un message politique revient à détourner les fidèles de l’essentiel et à vider Noël de sa signification.Au moment où les chrétiens sont appelés à contempler la lumière de Bethléem, il est plus que jamais nécessaire de défendre fermement la vérité du mystère chrétien contre les déformations idéologiques. Noël ne peut être récupéré. Noël ne peut être falsifié. Noël doit rester ce qu’il est, la célébration humble et joyeuse de Dieu fait homme, et non un terrain de jeu pour les militants de l’intérieur.


