Une grave crise secoue l’Arménie à la croisée du politique et du religieux. Monseigneur Mikhaël Adjapahian, archevêque du diocèse de Chirak, a été arrêté ce vendredi 27 juin 2025 à Etchmiadzine, ville située à environ 20 kilomètres à l’ouest d’Erevan, puis placé en détention provisoire. Il est accusé par les autorités de tentative de coup d’État.Cette arrestation intervient au lendemain de celle de Guevorg Adjapahian, également ecclésiastique et opposant au pouvoir, que l’Agence France-Presse rapportait le 26 juin avoir été placé en détention provisoire sur décision d’un tribunal. La défense dénonce une persécution politique orchestrée par les autorités.
Le 27 juin au matin, des agents du Service de sécurité nationale (NSS) ont mené une perquisition au siège du diocèse de Chirak dans le cadre d’une enquête visant Mgr Mikhaël Adjapahian. Ils se sont ensuite rendus dans l’enceinte de l’église d’Etchmiadzine, où il se trouvait.Des tensions ont rapidement éclaté : des prêtres ont tenté de bloquer l’entrée des agents, provoquant une bousculade. Mgr Adjapahian est brièvement apparu devant les grilles avant de rentrer précipitamment en déclarant :
« Que le Seigneur les juge… »
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Les agents du NSS ont exhorté l’archevêque à se rendre. Ce dernier a déclaré qu’il ne comptait pas se cacher et qu’il se rendrait de lui-même aux autorités judiciaires. Les forces de sécurité ont alors quitté les lieux pour éviter toute escalade.Dans l’après-midi, Mgr Mikhaël Adjapahian a quitté Etchmiadzine à pied en direction d’Erevan, où il s’est présenté au Comité d’enquête. En chemin, des échauffourées ont éclaté entre participants à la marche.Face à cette situation tendue, les autorités cherchent à maintenir l’ordre, tandis qu’une partie de la population s’inquiète de voir l’institution religieuse mêlée à une telle affaire politique. L’issue de la procédure judiciaire à l’encontre de l’archevêque, tout comme les réactions des responsables ecclésiastiques, seront déterminantes pour la stabilité du pays.
Source armenpress.am
