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Ajaccio lance un plan d’urgence pour sécuriser ses églises

Intérieur de l'Eglise Saint Erasme à Ajaccio - DR
Intérieur de l'Eglise Saint Erasme à Ajaccio - DR
Faut-il y voir un lien quelconque avec la venue du Pape François le 15 décembre prochain sur l'île de Beauté ?

Le Pape Francois vient juste de confirmer sa venue en Corse et la municipalité d’Ajaccio annonce lancer a lancé une première phase de travaux « d’urgence » visant à remettre aux normes les églises et chapelles de la ville dans un souci de préservation du patrimoine cultuel. Un projet de rénovation essentiel pour garantir la sécurité des édifices, accueillir les visiteurs et préserver l’héritage historique de la commune.

Comme l’indique Corse Matin, Simone Guerrini, l’adjointe à la culture d’Ajaccio, a souligné : « Nous avons parfaitement conscience de l’état des lieux, notre but est d’arriver, au bout de quelques années, à voir ce patrimoine en excellent état. » En réponse aux alertes régulières concernant l’état des installations, le conseil municipal a validé, le 7 novembre dernier, un plan ambitieux de rénovation et de mise aux normes des lieux de culte. Cette première phase se concentrera sur la mise en conformité des installations électriques, le renforcement des murs d’enceinte, la réparation des infiltrations d’eau et l’installation de blocs sanitaires.

Le journal Corse précise qu’à l’église Saint-Erasme, l’électricité ne répond pas aux normes de sécurité, comme le souligne Stéphane Idda, membre de la confrérie de Saint-Érasme : « Si la commission de sécurité passe, on ferme tout de suite. Nous n’avons pas de prise de terre. On est contents, il était urgent que ça soit fait. »

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À San Ruchellu, un autre lieu emblématique d’Ajaccio, le prieur Toni Biaggi souligne l’importance de ces travaux pour la sécurité des visiteurs : « Il y a des concerts ici, mais il n’y a même pas d’extincteur, et les infiltrations d’eau sont importantes. » Un souci de sécurité qui s’impose, alors que ces lieux accueillent un public nombreux tout au long de l’année.

Le montant de cette première phase des travaux est estimé à 130 000 euros, couvrant cinq sites : l’église Saint-Érasme, les chapelles Notre-Dame-de-Loreto, Peraldi, San Ruchellu et celle des Grecs. Le financement est partagé entre l’État, via la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), et la Collectivité de Corse, à hauteur de 80 % du projet, avec les 20 % restants à la charge de la Ville.

Toni Biaggi, en tant que premier prieur de San Ruchellu, insiste sur l’importance de la préservation de ces sites : « Ce patrimoine appartient à la Ville et raconte son histoire. Il est essentiel de remettre ces lieux en état pour que les générations futures puissent les apprécier. » Ainsi, cette première phase marque le début d’un cycle annuel de travaux visant à maintenir ces édifices en bon état. Corse Matin indique qu’en parallèle, un audit patrimonial est également lancé pour garantir que ces rénovations respectent l’histoire et l’intégrité des bâtiments.

Les travaux devraient débuter dès le vote du budget en mars 2025, avec l’objectif de continuer à améliorer la qualité des visites patrimoniales. La restauration des églises et chapelles d’Ajaccio constitue ainsi un engagement fort pour préserver le patrimoine spirituel de la ville.

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