La conférence de presse annonçant le colloque « Mettre la vie en jeu » à Rome du 16 au 18 mai soulève des interrogations. Est-ce que réellement le sport et l’Évangile se conjuguent harmonieusement? Ou y a-t-il des arrière-pensées que l’on néglige souvent?
Certes, le sport incarne des valeurs nobles, mais ses coulisses ne sont pas toujours aussi immaculées qu’on le souhaite. Derrière les compétitions et les records se cachent souvent des luttes acharnées pour l’argent et la gloire. Ainsi, les jeux ne sont peut-être pas aussi « holy, holy » qu’on voudrait nous le faire croire.
Alors, pourquoi l’Église tient-elle tant à s’associer à un événement populaire, mais dont l’éthique laisse souvent à désirer? On le voit avec les intentions purement mercantiles des sponsors ( Coca-Cola) qui véhiculent des valeurs 100% wokiste et n’ont d’autres ambitions que de battre des records de vente de bouteilles …
Saint Jean-Paul II proclamait que « Jésus est le vrai athlète de Dieu » mais le très Saint Père parlait d’un homme fait Dieu exempt du péché, évoquait-il la performance d’un homme à la recherche de la gloire des hommes ..
Le colloque lui-même, baptisé « Mettre la vie en jeu », semble être un pas vers la compréhension des liens entre le sport et la foi. Pourtant, derrière cette noble intention se cachent des enjeux plus complexes. Pourquoi l’Église, gardienne de valeurs morales, cherche-t-elle à dialoguer avec un domaine où la quête de victoire peut parfois éclipser l’éthique?
L’histoire rappelle le lien étroit entre l’Église et le sport, notamment à travers la figure du père Henri Didon. Cependant, la culture contemporaine du sport, souvent dominée par le profit et la compétition féroce, soulève des doutes quant à la pertinence d’une telle collaboration.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques, bien qu’ils véhiculent un message de paix, ne sont pas exempts de controverses. Leur dimension commerciale et politique suscite des interrogations quant à leur véritable portée éthique.
Alors que le colloque s’annonce comme un « exercice de synodalité sportive », il est légitime de se demander quelles leçons l’Église peut réellement tirer du monde du sport. Peut-être est-il temps d’analyser de manière critique cette alliance entre deux univers en apparence si différents.
