Alors que des centaines de militants pro-vie convergent ce lundi vers le Capitole, les évêques américains élèvent une voix ferme contre ce qu’ils qualifient de « graves violations de la dignité humaine ». Dans une lettre adressée au Congrès, Monseigneur Robert Barron et Monseigneur Daniel Thomas appellent à la fin immédiate du financement public des industries de l’avortement et de la « transition de genre », dénonçant l’implication massive de Planned Parenthood, une organisation qui est aujourd’hui le principal fournisseur d’avortements aux États-Unis et un acteur majeur de la diffusion de l’idéologie du genre.
« Nous vous écrivons aujourd’hui en particulier pour affirmer notre soutien à l’arrêt du financement public des industries de l’avortement et de la ‘transition de genre’ », affirment les deux évêques dans une déclaration claire et déterminée, envoyée à l’occasion des débats budgétaires au Congrès. Ils dénoncent un système qui non seulement nie le droit à la vie, mais encourage aussi des traitements expérimentaux sur les plus jeunes.
Leur appel intervient alors que l’administration Trump annonce un gel de millions de dollars destinés à des services liés à l’avortement dans le cadre du programme fédéral Title X. Pour les prélats, cette décision est un premier pas salutaire.
Planned Parenthood, dénoncent-ils, « le plus grand fournisseur d’avortements aux États-Unis, avec plus de 390 000 enfants à naître tués chaque année », continue de recevoir près de 700 millions de dollars par an des contribuables. « Ce financement public a augmenté, tout comme le nombre d’avortements pratiqués », déplorent-ils, alors même que l’organisation a réduit ses autres services et le nombre de femmes réellement aidées.
Mais l’alarme est aussi lancée sur un autre terrain, plus récent et tout aussi inquiétant : celui de l’idéologie du genre. Planned Parenthood est désormais, selon leurs mots, le « deuxième plus grand fournisseur de thérapies hormonales » aux États-Unis, avec près de 450 cliniques proposant des services de « transition de genre » – un chiffre qui dépasse désormais celui de ses centres pratiquant des avortements. « L’usage non conforme des hormones et des bloqueurs de puberté s’est avéré être un marché lucratif de plusieurs milliards de dollars en pleine expansion », écrivent les évêques.
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Plus grave encore, un document interne de l’organisation révèle que « la plupart de nos patients peuvent obtenir une ordonnance pour des hormones dès leur première visite chez nous ». Pour les évêques, ce constat est alarmant : « À mesure que ces services destructeurs se sont multipliés, le financement gouvernemental a également augmenté. »
Dans leur lettre, Monseigneur Barron et Monseigneur Thomas rappellent que des politiques « nécessaires, de longue date et historiquement bipartites comme l’amendement Hyde » existent pour limiter le financement des avortements, mais que celles-ci sont désormais contournées par le soutien indirect à des institutions qui promeuvent des pratiques contraires à la dignité humaine.
Enfin, les deux évêques appellent à un changement de cap : « Alors que vous réfléchissez, dans les semaines à venir, à la meilleure manière de gérer les ressources des contribuables, nous vous appelons à cesser de financer les industries de l’avortement et de la ‘transition de genre’. Nous vous exhortons plutôt à donner la priorité aux besoins des familles en difficulté afin qu’elles puissent s’épanouir. »
Face à une société qui sacrifie les plus vulnérables sur l’autel du relativisme moral, l’Église catholique rappelle une vérité simple : la vie humaine, du commencement à la fin naturelle, est sacrée. Et elle mérite d’être défendue – même au cœur des débats les plus âpres du Capitole.
Lettre des évêques américains
« Monsieur le Sénateur / Madame la Sénatrice / Monsieur le Représentant / Madame la Représentante,
Des défenseurs de la vie se rendront aujourd’hui au Capitole pour vous encourager à mettre fin au financement par les contribuables de l’industrie de l’avortement dans le cadre du processus de conciliation budgétaire.
La principale entreprise d’avortement, Planned Parenthood, est également le « deuxième plus grand fournisseur de thérapies hormonales » aux États-Unis pour les patients tentant une « transition de genre »¹.
Bien que nous, ainsi que nos frères évêques, ayons écrit en janvier au sujet de plusieurs questions liées à la conciliation budgétaire touchant les pauvres et les plus vulnérables², nous écrivons aujourd’hui en particulier pour affirmer notre soutien à l’arrêt du financement public des industries de l’avortement et de la « transition de genre ».
Des politiques nécessaires, de longue date et historiquement bipartites comme l’amendement Hyde contribuent à empêcher le financement public des avortements électifs. Pourtant, Planned Parenthood – le plus grand fournisseur d’avortements aux États-Unis, avec plus de 390 000 enfants à naître tués chaque année (environ 40 % du total) – reçoit encore près de 700 millions de dollars par an de la part des contribuables³. Ce financement public a augmenté, tout comme le nombre d’avortements pratiqués, alors même que l’organisme a réduit de nombreux autres services proposés et le nombre de femmes bénéficiant de ces services⁴.
Un autre domaine dans lequel Planned Parenthood a intensifié son activité est la promotion de l’idéologie du genre auprès des enfants⁵ et la fourniture de services de « transition de genre ». L’usage non conforme des hormones et des bloqueurs de puberté s’est avéré être un marché lucratif de plusieurs milliards de dollars en pleine expansion⁶.
Planned Parenthood propose des services de « transition de genre » dans près de 450 cliniques à travers le pays, dépassant le nombre de ses établissements pratiquant des avortements⁷. Un manuel régional de Planned Parenthood a révélé que « [l]a plupart de nos patients peuvent obtenir une ordonnance pour des hormones dès leur première visite chez nous »⁸.
À mesure que ces services destructeurs se sont multipliés, le financement gouvernemental a également augmenté⁹.
Alors que vous réfléchissez, dans les semaines à venir, à la meilleure manière de gérer les ressources des contribuables, nous vous appelons à cesser de financer les industries de l’avortement et de la « transition de genre », qui portent gravement atteinte à la dignité humaine. Nous vous exhortons plutôt à donner la priorité aux besoins des familles en difficulté afin qu’elles puissent s’épanouir.
Monseigneur Robert E. Barron
Évêque de Winona-Rochester
Président, Commission pour les laïcs, le mariage, la vie de famille et la jeunesse
Monseigneur Daniel E. Thomas
Évêque de Toledo
Président, Commission pour les activités pro-vie »
Lettre originale des évêques Américains