Un prêtre italien, le père Giuseppe Beotti, sera bientôt béatifié pour son martyre pendant l’occupation nazie. Né en 1912 dans une famille d’agriculteurs, Giuseppe Beotti est devenu prêtre diocésain le 2 avril 1938. Dès le début de son ministère, il s’est distingué par sa grande compassion envers les nécessiteux et son dévouement à l’éducation des jeunes.

Pendant l’occupation allemande, le père Beotti a été un défenseur intrépide des droits de ses paroissiens.

Malgré les risques encourus, il a offert son aide à tous ceux qui en avaient besoin, que ce soient les partisans, les juifs persécutés, les soldats blessés ou les personnes en fuite.

Avec l’aide de ses paroissiens, il a caché environ une centaine de juifs dans des chalets pour les protéger des rafles nazies.

Malgré la menace constante des représailles et des arrestations, le père Beotti est resté fidèle à son église à Sidolo, dans la province de Parme. Il est devenu une véritable source d’inspiration pour sa communauté, en étant un exemple vivant de foi et de prière.
À Sidolo, les Allemands arrivent entre le 19 et le 20 juillet 1944. Pris de panique, beaucoup s’enfuient. Mais pas don Giuseppe. Le 19 juillet est sa dernière soirée de vie sur cette terre. Comme d’habitude, il s’occupe de nourrir un groupe d’hommes venant de Borgotaro, épuisés par la faim et terrifiés à l’idée de tomber entre les mains des Allemands qui les pourchassent.

Cette nuit-là, le jeune séminariste Italo Subacchi et le curé de Porcigatone, don Francesco Delnevo, qui ont trouvé refuge chez don Beotti, sont également présents chez lui. Cette nuit de veille, entre le 19 et le 20 juillet, les trois hommes la passent en prière. Une fois le chapelet terminé, don Giuseppe demande à sa sœur de lui préparer du linge propre, car s’ils le tuaient, il ne voulait pas être touché.

Le 20 juillet, Sidolo est envahi par les soldats et complètement dévastée. Incertains sur la marche à suivre, don Giuseppe et les autres pensent à hisser un drap blanc du clocher pour signaler qu’il n’y a pas de partisans armés dans le village. Mais pour les Allemands, ce drap est un signal pour les partisans, alors ils déclarent vouloir tuer les “bergers”.

Au départ, les Allemands semblent hésiter sur ce qu’il faut faire, mais ensuite, l’ordre catégorique d’exécution arrive. À 16h15 le 20 juillet, don Giuseppe, le séminariste Italo Subacchi et don Francesco Delnevo sont fusillés. Don Giuseppe tient son bréviaire dans sa main gauche tandis qu’il fait le signe de la croix de sa main droite.

Le courage et la détermination du père Giuseppe Beotti dans la protection des vies humaines, malgré les dangers qui le guettaient, ont été reconnus par l’Église. Sa béatification est un témoignage de sa sainteté et de son sacrifice ultime pour le bien des autres.