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Benoît XVI a-t-il été poussé à la démission ? Une lettre relance les soupçons sur l’administration Obama

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Les auteurs de la lettre demandent que la lumière soit faite sur plusieurs éléments troublants, notamment la surveillance du conclave

Les zones d’ombre entourant la renonciation de Benoît XVI en 2013 refont surface. Une lettre ouverte, publiée en 2017 par The Remnant Newspaper et signée par plusieurs figures catholiques américaines, refait parler d’elle, alors que la seconde administration de Donald Trump semble plus disposée à enquêter sur les ingérences passées du gouvernement Obama.

Le 11 février 2013, à la surprise générale, Benoît XVI annonçait sa renonciation au pontificat, une décision inédite dans l’histoire moderne de l’Église. Dans un discours en latin, il invoquait l’affaiblissement de ses forces et son incapacité à exercer pleinement sa charge. Cette annonce marquait la fin d’un pontificat confronté à des défis majeurs : tensions internes au Vatican, notamment révélées par l’affaire Vatileaks, crise des abus dans l’Église, et pressions croissantes sur la Curie. Le 28 février 2013, il quittait le Vatican pour Castel Gandolfo, laissant place au conclave qui allait élire son successeur, le pape François, le 13 mars. Mais cette décision, rare et lourde de conséquences, continue d’alimenter interrogations et théories sur d’éventuelles influences extérieures.

L’interrogation principale est audacieuse : l’administration Obama a-t-elle joué un rôle dans l’abdication du pape Benoît XVI et l’élection de son successeur, François ?

Les auteurs de la lettre demandent que la lumière soit faite sur plusieurs éléments troublants, notamment la surveillance du conclave par la National Security Agency, la suspension mystérieuse des transactions financières du Vatican juste avant l’annonce de la renonciation du pape, et la rencontre secrète entre Joe Biden et Benoît XVI en 2011.

Ces questions restent sans réponse depuis des années, mais leur pertinence ne faiblit pas. Le document évoque également le rôle présumé de figures influentes comme George Soros et John Podesta dans une tentative de provoquer une « printemps catholique », une stratégie visant à infléchir la direction de l’Église.

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Ce n’est pas la première fois que des soupçons d’interférences politiques dans la vie de l’Église sont évoqués. L’histoire a connu de nombreux exemples de gouvernements cherchant à influencer Rome, mais si ces allégations s’avéraient fondées, elles marqueraient une ingérence d’une ampleur inédite dans le choix du souverain pontife.

Les signataires de la lettre, parmi lesquels Michael J. Matt (The Remnant), John Henry Westen (LifeSiteNews), Elizabeth Yore et le lieutenant-colonel David L. Sonnier, appellent à une enquête officielle et à la déclassification des documents pertinents via le Freedom of Information Act.

Alors que les interrogations persistent sur les circonstances de la renonciation de Benoît XVI, l’état de santé du pape François ravive les spéculations sur l’avenir de l’Église et le prochain conclave. Hospitalisé à plusieurs reprises et affaibli par divers problèmes de santé, le souverain pontife approche de l’un de ces moments charnières où se dessine la continuité ou la rupture dans la direction de l’Église.

Si le conclave de 2013 a marqué un tournant en faveur d’une ligne plus progressiste, celui qui s’annonce pourrait voir s’affronter des visions divergentes sur l’héritage de François et l’orientation future du catholicisme. Dans ce contexte, la question des influences extérieures sur le processus électoral refait surface, et l’appel à la transparence, tant sur les pressions passées que sur celles qui pourraient émerger, apparaît plus que jamais crucial.

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