Sœur de Saint Louis (+ 1270)
La bienheureuse Isabelle (1225-1270), sœur de Saint Louis, est une figure remarquable de l’histoire médiévale, dont le portrait nous est parvenu grâce aux écrits d’une de ses dames d’honneur, Agnès d’Harcourt. Issue de la royauté française, elle fut élevée dans le faste du palais royal, mais son cœur était tourné vers les réalités célestes dès son plus jeune âge.
Malgré sa jeunesse et sa beauté, Isabelle était d’une santé fragile. Aux côtés de sa mère, Blanche de Castille, elle assumait ses devoirs à la cour tout en consacrant beaucoup de son temps aux déshérités de la société. Elle refusa fermement le mariage avec Conrad, fils de l’empereur Frédéric II, malgré les pressions du Pape. Après la mort de sa mère, Isabelle prit la décision de se retirer du monde et de consacrer le reste de sa vie à Dieu.
Elle fit ériger un petit ermitage près du couvent de Longchamp, qu’elle avait elle-même fondé à Paris, dédié à « l’Humilité de Notre-Dame ». Là, elle vécut une existence austère et priante, sans pour autant prononcer des vœux religieux. Son dévouement envers les démunis et les malades était profondément enraciné dans sa foi.
Isabelle demeure une figure vénérée, non seulement dans l’histoire religieuse, mais aussi dans la mémoire collective française.
Une paroisse du diocèse de Nanterre porte son nom, et son histoire a été immortalisée dans une bande dessinée. Elle incarne une voie féminine franciscaine distincte de celle de Claire, et son héritage perdure à travers les siècles.
Le 22 février, la France célèbre la mémoire de la bienheureuse Isabelle, tandis que Paris lui rend hommage le 24 février. Sa vie demeure un exemple de dévotion et d’abnégation, inspirant les croyants à suivre ses pas dans la quête de la sainteté.