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Tribune Chrétienne

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Basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal
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Canada : Les diocèses de Montréal et de Québec en proie à une grave crise financière

Le 16 janvier 2024, l’archidiocèse de Québec et le diocèse de Montréal, au Québec (Canada), annoncent être dans une une situation plus que problématique, ils sont en effet contraints de mettre leurs employés au chômage et de suspendre certains services diocésains.

C’est le résultat de décennies de modernisme effréné qui ont provoqué la fuite d’une grande partie des fidèles. Ceux qui sont restés, principalement des personnes âgées, ont déserté les églises pendant les longues restrictions liées au Covid-19, qui ont été en grande partie instaurées par les paroisses elles-mêmes.

Au sein de l’archidiocèse de Québec, quinze postes ont été supprimés en septembre, et leurs titulaires ont été invités à quitter leur emploi. Dans le diocèse de Montréal, une vingtaine d’employés ont été licenciés du jour au lendemain, pour une période de cinq mois.

L’évêque auxiliaire de Montréal, Monseigneur Alain Faubert, a expliqué la situation en soulignant que depuis la fin de la pandémie, les autorités de l’archidiocèse font face à une aggravation des problèmes financiers, après avoir bénéficié de subventions pour préserver les emplois du personnel et les salaires. Il mentionne notamment la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) versée aux entreprises, ainsi que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour les employés de plusieurs diocèses catholiques québécois et même de paroisses.

Malgré la baisse dramatique des revenus pendant la crise, les institutions religieuses avaient moins d’obligations financières contractuelles, mais la reprise attendue dans les milieux paroissiaux n’a pas eu lieu, avec moins de fidèles revenant à l’église locale et moins de participation bénévole à la vie des communautés.

Dans le même diocèse de Montréal, l’abbé Roy, curé de Saint-Joachim de Pointe Claire, a exposé la situation sans fard à ses fidèles. Il a confirmé que l’archidiocèse est contraint de “vendre l’archevêché” et de trouver 17 millions de dollars en raison du règlement récent intervenu entre l’archidiocèse et les victimes d’abus sexuels commis par des prêtres montréalais.

Il conclut en déclarant que “l’Église s’en va sur la paille” et que “comme j’ai toujours dit, l’Église est née sur la paille à Bethléem. Elle est en train d’y retourner.”

Une situation qui suscite une profonde préoccupation quant à l’avenir du christianisme au Canada.

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