Aux États-Unis, le défi de la dette étudiante pèse lourdement, en particulier pour ceux qui envisagent des vocations religieuses. Avec le financement public de l’enseignement supérieur qui diminue au fil des ans, les étudiants se retrouvent à supporter le fardeau des frais de scolarité croissants.
Cette pression financière est encore exacerbée pour ceux qui poursuivent des études avancées ou fréquentent des établissements privés, tels que les collèges catholiques, où les frais de scolarité atteignent des sommets.
Traditionnellement, la transition du lycée au séminaire ou au couvent était fluide pour certains. Cependant, aujourd’hui, de nombreux jeunes Américains poursuivent d’abord des études universitaires avant de ressentir l’appel à la vie religieuse. Pourtant, cet appel peut être entravé par le poids de la dette étudiante. Certaines congrégations religieuses, confrontées à d’importantes obligations financières, sont incapables de soutenir les candidats accablés par de telles dettes, ce qui peut entraîner des refus d’admission.
Pour résoudre ce problème, deux organisations aux États-Unis ont pris des mesures pour alléger les obstacles financiers auxquels sont confrontés les aspirants au clergé. LLe Fonds pour les Vocations ont des approches distinctes mais partagent le même objectif d’effacer la dette étudiante pour ceux qui entrent au séminaire ou au noviciat.
Labouré et Le Fonds pour les Vocations s’appuie sur des dons philanthropiques pour éliminer la dette étudiante. Malgré une forte demande, le fonds peine à suivre le rythme des demandes en raison d’un financement insuffisant. Cependant, les efforts se sont intensifiés ces dernières années, avec plus de subventions accordées pour soutenir les vocations.
Labouré, nommé d’après sainte Catherine Labouré, adopte une approche différente en permettant aux aspirants de collecter des fonds pour se libérer de leurs dettes. Grâce à des retraites intensives et des outils pratiques, les candidats sont équipés pour solliciter des contributions et utiliser efficacement les plateformes en ligne.
Cette méthode, conforme à la loi canonique et aux réglementations de l’IRS, s’est avérée efficace pour aider des centaines d’aspirants prêtres dans leur parcours d’allégement de la dette.
Au fil des ans, Labouré et le Fonds pour les Vocations ont fait des contributions substantielles, en versant collectivement des millions de dollars pour alléger le fardeau des prêts étudiants. La dette moyenne des candidats envisageant des vocations religieuses tourne autour de 100 000 dollars, mettant en évidence l’importante barrière financière à laquelle ils sont confrontés.
Malgré les défis financiers, ces organisations restent engagées à soutenir chaque candidat qualifié. Les critères d’éligibilité comprennent l’alignement avec la doctrine de l’Église, l’absence d’actifs personnels pour le remboursement des prêts et des prêts uniquement au nom du candidat.
En offrant des voies de soulagement de la dette, ces organisations permettent aux futurs prêtres de répondre à l’appel du Saint-Esprit sans l’entrave des prêts étudiants. Comme le dit Mary Radford (directrice exécutive du Fonds pour les Vocations) :
« Notre objectif est d’accepter chaque candidat qualifié car on ne peut pas mettre un prix sur une vocation ».
À travers leurs efforts, Labouré et le Fonds pour les Vocations n’effacent pas seulement les dettes ; ils ouvrent la voie à une nouvelle génération de clergé pour répondre à leur appel avec courage et conviction.
Source La Croix international.