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Concile Vatican III ? Ce n’est pas encore le moment dixit le Pape François

. Dans une interview accordée au magazine Vida Nueva à l’occasion du 65e anniversaire de l’hebdomadaire catholique et relayée par Europa Press le 5 août 2023, le Pape François explique qu’il faut d’abord “mettre en marche” le Concile Vatican II qui a été très risqué. Il évoque le sentiment de peur qui a été transmis par les anciens catholiques, se proclamant dépositaires de la vraie foi lors du Concile Vatican I.

Le Pape François estime que “la chose n’est pas mûre” pour un “Concile Vatican III” et qu’il n’est “pas nécessaire pour le moment car le Vatican II n’a pas encore été pleinement mis en œuvre”

Concernant le Synode de la Synodalité, interrogé sur la possibilité de lui donner la forme d’un Concile Vatican III, étant donné qu’il aborde de nombreux sujets, du renouveau liturgique à l’option pour les pauvres, l’écologie intégrale ou l’accueil des personnes LGBTI, le Pape François répond qu’il faut d’abord mettre en œuvre le Concile Vatican II et qu’il est nécessaire de répondre à toutes ces propositions avec des arguments clairs.

Le Pape François parle également de son élan réformateur et explique qu’il doit mesurer jusqu’où il peut aller et où il ne peut pas aller, reconnaissant qu’il y a une certaine impuissance, mais considérant que cela est bon pour éviter de se croire tout-puissant.

Il reconnaît toutefois qu’il n’a pas encore osé mettre fin à la culture de cour à la Curie. Il affirme qu’on ne peut pas réformer l’Église sans l’Évangile.

Le Pape François se montre préoccupé par la rigidité dans certains secteurs ecclésiaux et appelle à démasquer les prophètes de la confusion.

Il met en garde contre la théologie figée dans les manuels qui peut laisser passer l’idéologie et donner naissance à des mouvements restaurateurs avec une apparence mystique mais aussi beaucoup de corruption. Il reconnaît que ses dénonciations des inégalités lui ont causé bien des soucis, mais il affirme qu’il est critique envers tout empire, quelle que soit sa tendance.

Par ailleurs, dans l’interview, le Pape déclare qu’il n’est pas préoccupé par le fait qu’on lui reproche de recevoir des femmes trans lors de l’audience générale du mercredi, car elles sont “filles de Dieu”.

Il raconte que c’est une religieuse française, Geneviève Jeanningros, des Petites Sœurs de Jésus de Charles de Foucauld, qui les amène et que lors de leur première visite, elles sont sorties en pleurant, disant qu’il leur avait pris la main et embrassées, comme s’il avait fait quelque chose d’exceptionnel avec elles. Il insiste sur le fait qu’elles sont filles de Dieu et que Dieu les aime ainsi.

Source et traduction de https://www.europapress.es/

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