La fumée noire s’est élevée juste après 21 heures, bien au-delà de l’heure prévue de 19 heures, suscitant l’incompréhension et la curiosité parmi les milliers de pèlerins et de journalistes rassemblés sur la place Saint-Pierre. Ce retard de deux heures a été largement commenté, et plusieurs facteurs peuvent expliquer cette attente prolongée avant que la fumée ne s’échappe du comignolo de la chapelle Sixtine.
L’un des facteurs majeurs de ce retard réside dans l’augmentation du nombre de cardinaux électeurs par rapport au conclave de 2013. En effet, cette année-là, il y avait 18 cardinaux de plus, portant le total à 133 électeurs. Cette augmentation du nombre de participants a nécessairement impliqué une logistique plus complexe, notamment en ce qui concerne les démarches administratives, les juraments, et l’organisation interne avant même le début du scrutin. Le processus de vérification des identités, les prêches, ainsi que la procédure proprement dite de l’entrée en conclave ont donc pris plus de temps que prévu.
Le retard observé peut également être imputé aux rituels religieux entourant le conclave. En plus de la traditionnelle procession des cardinaux dans la chapelle Sixtine, un élément de ce conclave a pris plus de temps que d’habitude : la méditation du cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, qui a offert une réflexion longue et profonde avant l’entrée dans les phases plus formelles du conclave. Ces moments de méditation sont cruciaux, car ils permettent aux cardinaux de se préparer spirituellement pour la lourde tâche qu’ils s’apprêtent à accomplir.
Selon certains témoins, la méditation du cardinal Cantalamessa a été qualifiée de « kilométrique », indiquant qu’elle a duré plus longtemps que prévu.
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Les procédures pré-scrutin ont également contribué au retard. L’expérience des cardinaux est un facteur déterminant : bien que 27 cardinaux sur les 133 aient participé au conclave de 2013, la plupart d’entre eux ont dû se réadapter à la mécanique du conclave, ce qui a nécessité plus de temps pour l’organisation interne et la mise en place des protocoles nécessaires avant d’entamer le scrutin proprement dit. De plus, la préparation de l’urne pour le vote, ainsi que la vérification des bulletins de vote, ont pris des moments supplémentaires.
Les votes du jour
Aujourd’hui, les cardinaux se réunissent à partir de 9 heures pour un nouveau tour de scrutin. Les discussions et les prières qui précèdent chaque tour de vote sont essentielles pour permettre à chaque cardinal de se préparer spirituellement à sa décision. Si aucun candidat ne recueille une majorité, de nouveaux votes auront lieu, probablement dans l’après-midi. À midi, nous pourrions avoir la surprise de voir la fumée blanche apparaître, annonçant ainsi l’élection du nouveau Pape.