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Condamnation historique au Vatican

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Abus sexuels sur un séminariste du Pape...

La plainte était parvenue au pape François en novembre 2017, le Souverain Pontife avait demandé des éclaircissements sur cette affaire et avait même fait modifier les lois pour que la prescription ne supprime pas d’éventuels crimes d’une histoire sans précédent.

Un prédateur se serait glissé dans les dortoirs du séminaire, un futur prêtre à double vie : en journée, en tenue de cérémonie à Saint-Pierre, il servait Benoît XVI lors des célébrations eucharistiques, la nuit, il chassait sa victime parmi les séminaristes.

Le père Gabriele Martinelli a été condamné à deux ans et six mois de prison pour corruption de mineur.

Un verdict aux multiples interprétations. Tout d’abord, il renverse la décision d’acquittement en première instance, puis il souligne qu’il s’agit de la première décision rendue sur des crimes sexuels commis au sein des murs du Vatican.

Le jeune homme qui a dénoncé les sévices a été cru, tout comme le témoin central de cette affaire, Kamil Jarzembowski, le camarade polonais de chambre. Entré au séminaire à l’été 2009, il est devenu témoin des violences, de cette corruption de mineur qui a conduit à la condamnation, incapable de réagir jusqu’au jour où il a dénoncé ce qui se passait à ses supérieurs. Il a écrit au cardinal Angelo Comastri, à monseigneur Angelo Becciu et à d’autres hauts prélat ; des récits glaçants de persécutions et d’abus.

Pendant ce temps, le père Martinelli avait fait du chemin, le 10 juin 2017, il avait été ordonné prêtre dans son diocèse, accueilli avec tous les honneurs. « Cette condamnation rend justice », explique aujourd’hui Kamil Jarzembowski depuis Gdańsk, où il vit après avoir rompu avec le Vatican, « et redonne de l’espoir à ceux qui ont subi ces violences ».

Outre le livre, les médias se sont également intéressés à l’affaire, à commencer par Gaetano Pecoraro, qui a consacré plusieurs enquêtes à la télévision italienne et sur les réseaux sociaux, découvrant d’autres présumées victimes, danciens élèves ont également signalé des histoires similaires.

Source La Stampa

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