À Bordères-sur-l’Échez, une polémique a éclaté suite à la décision de modifier la date de la messe de la Toussaint cette année. Alors que le calendrier liturgique fixe la célébration le 1ᵉʳ novembre, cette année, l’office a été avancé au samedi 26 octobre. Une décision qui a provoqué confusion et mécontentement parmi les paroissiens, nombreux à considérer cette modification comme un affront à la tradition.
La Nouvelle République indique que le frère David-Marie, curé de la paroisse et membre des Fraternités apostoliques de Jérusalem, est souvent éloigné de la paroisse, résidant à Tarbes. Cette absence prolongée du prêtre résident a déjà mis à mal l’organisation des offices, mais la décision de modifier la date de la messe de la Toussaint a exacerbé à juste titre les tensions au sein de la communauté.
Les paroissiens, désemparés, ont exprimé leur frustration de n’avoir pas été consultés sur cette décision. Pour certains, l’avancement de la messe est perçu comme une atteinte au caractère sacré du jour, essentiel à leur vie spirituelle.
Le maire de Bordères-sur-l’Échez, Jérôme Crampe, a rapidement pris la parole pour exprimer sa surprise face à ce changement, soulignant qu’il n’avait pas été informé à l’avance de la décision de l’Église. Dans une interview, il a insisté sur l’importance de respecter les traditions locales et a suggéré que de telles décisions devraient être prises en concertation avec la municipalité et les paroissiens. Pour lui, une telle modification sans concertation soulève des questions sur le respect des habitudes de la communauté.
La tension a monté au sein de la paroisse, où certains ont remis en question la capacité de la fraternité à gérer les besoins spirituels d’une paroisse locale, en particulier dans un contexte où l’absence du curé résident complique l’organisation des célébrations. Les paroissiens ont exprimé leur incompréhension face à une telle décision, estimant que l’Église devait être plus à l’écoute de la communauté et respecter les traditions établies.
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Face à cette situation, le maire a proposé l’organisation d’une réunion entre les autorités municipales, les responsables de la paroisse et les associations locales pour trouver des solutions satisfaisantes pour tous. L’objectif serait de discuter des futures célébrations religieuses et de mieux coordonner les événements afin de respecter à la fois les traditions religieuses et les contraintes logistiques. Une occasion, selon lui, de renouer le dialogue entre les autorités religieuses et municipales, et de garantir que les décisions concernant les cérémonies respectent les attentes et les besoins de la communauté locale.
Cette affaire met en lumière les tensions qui existent parfois entre la gestion des événements religieux et les attentes des paroissiens, ainsi que les difficultés pratiques auxquelles l’Église est confrontée dans un contexte de pénurie de prêtres et de mobilité des responsables religieux. À Bordères, comme ailleurs, il semble que le respect des traditions et une meilleure communication entre autorités religieuses et civiles soient des éléments clés pour maintenir l’harmonie dans la communauté paroissiale.