Après avoir bouleversé des milliers de fidèles à Sainte-Anne-d’Auray par une homélie d’une intensité exceptionnelle, le cardinal Robert Sarah a rejoint l’Italie où il a présidé, le dimanche 9 août 2025, la procession solennelle de saint Dominique de Guzmán à Ischia.De la Bretagne à la Campanie, son message reste le même : réveiller la foi des peuples par la liturgie, le silence et la piété populaire, dans la ligne du pape Léon XIV, qui a repris ce flambeau avec force.
Lors de sa venue en Corse , le pape François avait rappelé que la piété populaire constituait le « trésor spirituel du peuple de Dieu », une expression incarnée de la foi qui transmet l’Évangile de génération en génération. Cette intuition n’a pas été abandonnée après sa mort : le pape Léon XIV s’inscrit également pleinement dans ce sillage. On se souvient notamment de sa première procession pontificale du Saint-Sacrement, entre la basilique Saint-Pierre et la basilique Saint-Jean-de-Latran, lors de la fête du Corps et du Sang du Christ, le 22 juin dernier. Après la messe solennelle à Saint-Jean-de-Latran, il avait conduit une longue procession jusqu’à Sainte-Marie-Majeure, donnant à voir à Rome , et au monde , le signe éclatant d’une Église qui marche derrière son Seigneur eucharistique.
📸🟥Arrivée du @Card_R_Sarah à #Ischia et procession solennelle de Saint Dominique de Guzmán – Dimanche 9 Aout 2025
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) August 16, 2025
📌Le cardinal Sarah et la piété populaire en Italie pic.twitter.com/1JA0oOZyzF
C’est ce même souffle que l’on retrouve dans les déplacements du cardinal Sarah. Quelques jours après son passage en Bretagne, où il avait supplié la France de ne pas se profaner par des lois “barbares et inhumaines”, il a rejoint l’ile d’Ischia pour présider la procession en l’honneur de saint Dominique. Là encore, des foules nombreuses se sont rassemblées pour témoigner de leur foi, portée par la ferveur populaire et la tradition séculaire des processions.
À Sainte-Anne-d’Auray comme à Ischia, le cardinal Sarah a redit avec force que la piété populaire n’est pas un folklore ni un simple héritage culturel : elle est un chemin de conversion et de sainteté, une école de prière qui ramène au cœur de la foi, l’adoration de Dieu. Dans un Occident tenté par l’oubli du sacré, ces gestes simples, processions, chapelets, habits traditionnels, génuflexions devant le Saint-Sacrement, sont autant de signes prophétiques rappelant que l’homme ne se sauve qu’en plaçant Dieu au centre.Ainsi, de la Bretagne à l’Italie, en résonance avec les gestes du pape Léon XIV à Rome, la voix du cardinal Sarah s’élève comme un écho prophétique : l’avenir de l’Église ne se construira pas dans l’oubli du sacré ou dans le relativisme spirituel, mais dans le retour humble et joyeux à cette foi du peuple qui marche, prie et adore.