L’évêque auxiliaire de Strasbourg, Monseigneur Gilles Reithinger, a annoncé sa démission pour des raisons de santé, alors qu’il était sous le coup d’une enquête canonique. Cette enquête était liée à des allégations d’avoir couvert une agression sexuelle, bien qu’aucune procédure judiciaire n’ait été engagée à son encontre.

Dans un communiqué, l’administrateur apostolique Philippe Ballot a déclaré que dès son arrivée dans le diocèse, Monseigneur Reithinger l’avait informé de ses problèmes de santé, l’empêchant d’exercer pleinement son ministère. Par conséquent , le prélat a décidé de présenter sa démission, qui a été acceptée par le Saint-Père.

Cette démission intervient dans un contexte où Monseigneur Reithinger était également sous le feu des projecteurs pour des accusations de dissimulation d’agression sexuelle en 2013, faisant l’objet d’une enquête canonique interne à l’Église.

Cependant, il reste évêque et prêtre, bien qu’il ne puisse plus assumer ses fonctions en raison de sa maladie. Selon Jean-Luc Lienard, délégué général de l’administrateur apostolique, Monseigneur Reithinger pourrait envisager de reprendre des activités pastorales moins exigeantes à l’avenir.

Cette démission s’inscrit dans une série de turbulences au sein de l’archevêché de Strasbourg. En effet, en avril 2023, l’archevêque Monseigneur Ravel a également démissionné, suite à une enquête sur sa gestion jugée autoritaire. De plus, l’évêque auxiliaire Christian Kratz a été évincé du conseil de l’évêque pour sa gestion d’une affaire d’abus sexuel.