Communiqué de presse
25-08-2024
Tout ne doit pas être permis
Dépôt de plainte contre Charlie Hebdo
On dit que « notre liberté s’arrête là où commence celle des autres », parce que tout n’est pas possible dans une société civilisée. Si la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté de la critique sont évidemment essentielles, elles ne peuvent pas être absolues et sans limites.
Aussi l’Association Marie de Nazareth et le média Tribune Chrétienne ont-ils décidé de porter plainte, avec tous ceux qui voudront les rejoindre, contre le journal satirique Charlie Hebdo, suite à la publication le 16 août dernier, au lendemain de la grande fête mariale de l’Assomption, d’un dessin injurieux et particulièrement scandaleux qui blesse violemment, profondément, gratuitement et sans raison les chrétiens et les nombreuses personnes attachées à la Vierge Marie.
Après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques tournant la Sainte Cène en dérision, ceux qui ont eu connaissance de cette caricature de la Vierge Marie présentant les symptômes de la variole du singe et traitée de « salope », « truie », « traînée », « putain » et « menteuse », au-delà de l’écœurement, de la peine, et de la consternation, se sont de nouveau sentis agressés et injuriés.
Sans même parler de l’éminente et toute spéciale dignité de la figure sacrée et universellement vénérée de la Vierge, quelle femme mérite d’être ainsi insultée et méprisée ? Il s’agit d’un acte non seulement ignoble, vulgaire et contre la décence la plus élémentaire, mais qui traduit aussi une haine gratuite et une méchanceté qui dépassent toutes les limites.
C’est pourquoi 24 000 personnes ont déjà signé la pétition lancée par Tribune Chrétienne dès le 19 août, demandant le retrait de la caricature. De nombreuses réactions indignées ont suivi, notamment celles du père Alexis Cerquera Trujillo, chapelain-recteur de la chapelle de la Médaille miraculeuse de Paris, ou de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, témoignant avec force et appelant à initier une action en justice.
Le hashtag #jesuismarie a spontanément émergé sur les réseaux, suite à l’indignation unanime, toutes sensibilités confondues, générée par cette image qui insulte pour insulter, délibérément et sans motif.
Du point de vue chrétien, ces attaques sont très graves ; les fidèles sont appelés à y répondre d’abord et avant tout par la prière, par l’engagement et par des actes de réparation. A Fatima, au Portugal, la Vierge Marie a insisté tout spécialement sur la dévotion des premiers samedis du mois en réparation des offenses contre son Cœur Immaculé ; notre Seigneur Jésus-Christ apparut ensuite à sœur Lucie pour lui indiquer qu’il s’agissait de réparer cinq types d’offenses et de blasphèmes particuliers, à savoir : ceux contre l’Immaculée Conception ; contre la virginité de Marie ; contre sa maternité divine ; contre les efforts pour infuser publiquement l’indifférence, le mépris et la haine envers notre Mère ; contre les outrages directs à ses images sacrées. Jésus ajouta que cette pratique permettait d’implorer sa miséricorde pour le pardon des âmes commettant de si graves fautes.
C’est une demande du Ciel et elle a, de ce fait, une importance particulière : il nous faut l’écouter !
Mais pour que la prière soit vraie, nous devons l’accompagner de toutes les actions possibles, comme l’enseignait saint Ignace de Loyola [1]. Nous devons agir ; ainsi, nous ne serons pas des « chiens muets incapables d’aboyer » (Is 56,30) : c’est le sens de ce dépôt de plainte par lequel nous demandons à la justice de France de dire s’il y a encore dans ce pays des limites à l’insulte, à l’indécence, à l’irrespect et à la haine gratuite ou s’il n’y en a plus.
Association Marie de Nazareth & Tribune Chrétienne,
En union avec les 24 000 signataires de la pétition
Contact presse : Vianney Mallein
06 62 09 98 21 – vmallein@artea-france.com
[1]. « Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu » (cf. Pierre Ribadeneira, La vie de saint Ignace de Loyola).
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