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Difficile d’être Chrétien au Bangladesh

Au Bangladesh, pays musulman à 89 %, les chrétiens ne représentent qu’une petite minorité des 171 millions d’habitants soit 0,5 % (1,1 million).

Malgré une tradition ancienne et solide selon laquelle la première évangélisation du sous-continent indien serait l’œuvre de l’apôtre Saint Thomas en 52, l’histoire de l’Église catholique au Bengale est étroitement liée à l’activité missionnaire portugaise. Raison pour laquelle, dans cette région influencée tour à tour par le bouddhisme, l’hindouisme puis l’Islam, le christianisme a la réputation d‘être une religion récente et étrangère.Depuis le 11 mai 1988, l’islam est devenu religion d’Etat.

Les chrétiens ne sont pas seulement persécutés par les extrémistes islamiques mais également par des militants appartenant à d’autres confessions. La région nord du Bangladesh est un lieu où la persécution est la plus intense, les Chrétiens sont particulièrement  visés par les Musulmans et de les minorités bouddhistes.

Les convertis bangladais d’origine musulmane, hindoue, bouddhiste ou tribale subissent les restrictions, les discriminations et les attaques les plus sévères. Ils se rassemblent souvent dans de petites églises de maison ou se réunissent secrètement par peur d’être attaqués.

Les chrétiens tribaux, comme ceux du groupe santal, sont exposés à la persécution à la fois en raison de leur appartenance ethnique et de leur religion, et sont souvent victimes de spoliation de leurs biens et de violences ciblées. Les autres églises sont fréquemment menacées, surveillées et parfois violemment attaquées.

Les femmes convertis sont exposées au viol, à des kidnappings et sont forcées de se marier avec un Musulman. Les enlèvements et les mariages forcés sont des formes courantes de persécution religieuse et cela n’a fait qu’augmenter pendant la pandémie de Covid-19.

Les hommes accusés d’avoir « trahi leur culture et leur religion », doivent fuir leur foyer.

 Les responsables religieux sont confrontés à de fausses accusations de conversions coercitives. L’arrivée de 700 000 réfugiés rohingyas du Myanmar voisin au cours des quatre dernières années a conduit des milliers de personnes à vivre dans des camps de réfugiés, et les efforts de rapatriement ou d’intégration au point mort. Il existe un risque important de radicalisation islamique dans ces camps, c’est pour les Chrétiens qui y vivent.

A VOIR : images Youtube France 24

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