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Don Bosco

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Il répétera souvent que l’éducation doit être un acte d’amour et non de contrainte, fidèle à l’esprit de saint François de Sales, dont il adopte la devise

Fondateur et éducateur (+ 1888)

La mémoire de saint Jean Bosco (1815-1888) demeure vivante à travers les œuvres éducatives qui, dans le monde entier, perpétuent son charisme. Fils de modestes paysans du Piémont, il comprit très tôt que l’éducation serait son champ d’apostolat. Rien, pourtant, ne prédestinait ce jeune garçon à devenir l’un des plus grands éducateurs de son siècle, si ce n’est une foi inébranlable et une confiance absolue en la Providence.

Ordonné prêtre en 1841, Jean Bosco découvre la misère des jeunes ouvriers abandonnés de Turin. Au lieu de céder au découragement face à tant de détresse, il décide d’agir. Il commence par réunir ces jeunes dans un simple patronage, où il leur offre un lieu de rencontre, de formation humaine et spirituelle. Ce premier oratoire deviendra la source d’une œuvre immense.

Avec une pédagogie fondée sur la douceur, la confiance et l’amour, Don Bosco ne se contente pas d’instruire ; il transforme des vies. Il ne recule jamais devant l’adversité : lorsqu’il manque d’espace, il pousse les murs ; lorsqu’il manque d’argent, il s’en remet à la divine Providence. Il répétera souvent que l’éducation doit être un acte d’amour et non de contrainte, fidèle à l’esprit de saint François de Sales, dont il adopte la devise : « Da mihi animas, cetera tolle » (« Donne-moi des âmes, prends le reste »).

De cet oratoire naîtront la Société de Saint-François-de-Sales – les Salésiens – et, avec l’aide de sainte Marie-Dominique Mazzarello, l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice. Les jeunes garçons et filles qu’il accueille y reçoivent une formation chrétienne et un métier. Don Bosco ne se contente pas de former des élèves : il forme des disciples, des éducateurs, des missionnaires.

Mais son audace et son succès ne plaisent pas à tout le monde. Son propre évêque le voit d’un mauvais œil et lui met des bâtons dans les roues. Pourtant, Don Bosco ne se laisse pas décourager. Son œuvre se développe, portée par l’enthousiasme de ses jeunes et par le zèle de ses premiers compagnons.

Épuisé par tant de labeur, Don Bosco s’éteint à Turin le 31 janvier 1888. Mais son message ne meurt pas avec lui. Il sera béatifié en 1929, canonisé en 1934, et proclamé « Père et maître de la jeunesse » par saint Jean-Paul II en 1988. Aujourd’hui encore, son rêve continue : des milliers d’écoles, d’oratoires et d’œuvres caritatives poursuivent son apostolat à travers le monde.

« Le salésien saisit les valeurs du monde et refuse de gémir sur son temps : il retient tout ce qui est bon, surtout si cela plaît aux jeunes », rappelle la Règle des Salésiens. Un esprit de joie et d’espérance qui traverse les générations, fidèle au charisme de Don Bosco.

Avec Nominis

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