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Éditorial : Et si le pape venait à Paris … ?

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Le 25 août, lors du pèlerinage des servants d’autel français à Rome, Monseigneur Laurent Ulrich a invité le pape Léon XIV à venir en France. Et si le Saint-Père acceptait ?

Une telle venue dépasserait largement le cadre d’une simple visite d’État : ce serait une occasion unique de vérité, d’espérance et de réveil spirituel pour l’Église et pour notre pays. L’invitation lancée par Monseigneur Laurent Ulrich, au pape Léon XIV ouvre une perspective qui ne peut laisser indifférent.Et si le Saint-Père acceptait de venir en France ? Et s’il venait, enfin, dans cette capitale qui avait été boudée par François ? La question n’est pas anodine, tant une telle visite dépasserait les cadres protocolaires pour devenir un événement spirituel et historique:

Si le pape venait à Paris
ce serait d’abord la joie de la France, la « fille aînée de l’Église », heureuse d’accueillir à nouveau le Successeur de Pierre. Mais cette visite ne pourrait se réduire à une simple visite d’État.

Si le pape venait à Paris
il faudrait parler de l’inscription de l’avortement dans la Constitution, blessure profonde infligée à la conscience chrétienne et à la dignité humaine.

Si le pape venait à Paris
il faudrait dénoncer cette prétendue « aide à mourir » qui n’est en réalité que l’euthanasie, une culture de mort maquillée en compassion.

Si le pape venait à Paris
il faudrait dire un mot des folles propositions de Gabriel Attal autour de la GPA, projet déshumanisant qui nierait la filiation et transformerait l’enfant en produit.

Si le pape venait à Paris
il faudrait aborder les attaques répétées du lobby LGBT et des idéologies wokistes qui pénètrent jusque dans les mouvements catholiques historiques, pervertissant parfois l’éducation des jeunes.

Si le pape venait à Paris
il faudrait rappeler les pressions constantes sur l’école catholique, sommée d’effacer toute référence à l’histoire chrétienne de notre nation au nom d’une laïcité dévoyée.

Si le pape venait à Paris
il faudrait parler aussi de la timidité, et parfois de la lâcheté de nos évêques devant les grands sujets sociétaux, préférant souvent le silence au témoignage courageux de la vérité de l’Évangile.

Si le pape venait à Paris
la messe à Notre-Dame de Paris serait incontournable. Mais serait-ce une célébration vraiment digne de ce haut lieu de foi, ou bien une nouvelle mise en scène mondaine semblable à l’inauguration de décembre 2024, où l’on avait eu davantage l’impression d’un spectacle que d’une liturgie ?

Si le pape venait à Paris
les catholiques traditionnels, persécutés par les restrictions du motu proprio Traditionis custodes, exprimeraient leur attente d’un assouplissement et leur désir de vivre leur foi en paix.

Si le pape venait à Paris
on lui confierait les inquiétudes des fidèles face aux courants progressistes qui, au nom d’un faux humanisme, préfèrent épouser les modes du monde plutôt que d’annoncer l’Évangile.

Si le pape venait à Paris
on parlerait du patrimoine religieux, de ces églises vendues, abandonnées ou profanées quotidiennement dans l’indifférence générale, comme si Jésus-Christ n’était plus au centre mais relégué sur le bord de la route.

Si le pape venait à Paris
il faudrait aussi évoquer la question douloureuse des abus. Car si ces drames exigent justice, vérité et pardon, ils ne sauraient se transformer en tribunaux populaires où la clameur médiatique prend la place de la raison et du discernement évangélique.

Si le pape venait à Paris
il faudrait aussi réfléchir sur la véritable efficacité de ces « influenceurs catholiques » qui brassent des milliers, parfois des millions de fans sur les réseaux sociaux, mais qui peinent à convertir les jeunes dans la vraie vie, là où le témoignage doit être vécu et incarné.

Si le pape venait à Paris
certains évoqueraient peut-être les orientations contestables du nouveau président de la CEF, Monseigneur Aveline, et sa « théologie de la rencontre » qui tend à relativiser l’unicité du Christ.

Si le pape venait à Paris
remonteraient à ses oreilles les rumeurs sur la gouvernance de Notre-Dame, les méthodes autoritaires de certains diocèses, les petits arrangements qui fragilisent l’unité de l’Église.

Si le pape venait à Paris
il rappellerait que l’Église n’est pas une ONG parmi d’autres, mais le Corps du Christ, appelée à évangéliser et à témoigner de la Vérité au cœur d’un monde qui doute.

Si le pape venait à Paris
il exhorterait les prêtres à redevenir des pasteurs de feu, non pas des gestionnaires, et il réveillerait chez les laïcs la vocation missionnaire qui sommeille trop souvent.

Si le pape venait à Paris
il interpellerait les familles et les éducateurs sur l’urgence de transmettre la foi à leurs enfants, dans un monde où l’athéisme pratique devient la norme.

Si le pape venait à Paris
il inviterait les jeunes à ne pas avoir honte de porter le Christ dans leurs écoles, leurs universités, leurs lieux de travail, à devenir des témoins courageux et lumineux.

Si le pape venait à Paris
il rappellerait la mission particulière de la France, fille aînée de l’Église, appelée non pas à renier ses racines chrétiennes mais à les faire fructifier pour le bien de l’Europe et du monde.

Si le pape venait à Paris
il appellerait à une nouvelle fidélité, à renouer avec l’esprit missionnaire des grands saints de notre histoire, de saint Louis à sainte Jeanne d’Arc, de saint Vincent de Paul à sainte Thérèse de Lisieux.

Si le pape venait à Paris
il rappellerait que la charité n’est pas l’apanage des institutions publiques mais le cœur battant de l’Église, qui doit prendre soin des pauvres, des migrants, des personnes âgées abandonnées et des enfants à naître.

Si le pape venait à Paris
il exhorterait les catholiques à ne pas se laisser enfermer dans une logique d’assistanat ou de militantisme idéologique, mais à vivre une charité enracinée dans la vérité de l’Évangile.

Si le pape venait à Paris
il rappellerait que la liturgie est la source et le sommet de la vie chrétienne, et qu’elle ne doit pas être banalisée ou réduite à une performance culturelle.

Si le pape venait à Paris
il redonnerait à l’orgue, au chant sacré et au silence leur place centrale dans la prière, selon l’esprit rappelé par le cardinal Robert Sarah.

Si le pape venait à Paris
il appellerait à dépasser les fractures internes, entre progressistes et traditionnels, pour se recentrer sur le Christ seul.

Si le pape venait à Paris
il inviterait les évêques à exercer leur mission avec courage, sans craindre les modes du monde ni la pression des médias.

Si le pape venait à Paris
il offrirait à tous les catholiques de France l’occasion de déposer sur l’autel du Seigneur leurs espérances et leurs blessures, leurs fidélités et leurs peines.

Si le pape venait à Paris
il rappellerait que l’espérance chrétienne n’est jamais morte dans le cœur de notre peuple.

Si le pape venait à Paris
il inviterait à regarder vers le Christ, unique Sauveur, source de toute joie et de toute vérité.

Si le pape venait à Paris
il donnerait aux fidèles de France le courage d’assumer publiquement leur foi, sans peur ni compromis.

Si le pape venait à Paris
il réveillerait nos pasteurs, stimulerait nos communautés, ranimerait le zèle missionnaire des jeunes.

Si le pape venait à Paris
ce serait l’occasion d’un renouveau spirituel, d’un retour à l’essentiel, d’une grâce offerte à la France tout entière.

Si le pape venait à Paris
alors cette visite ne serait pas seulement un événement, mais un signe de Dieu, une promesse d’espérance et de renaissance pour l’Église et pour notre pays.

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