Il est indéniable que le christianisme, en tant que fondement moral et spirituel de la civilisation européenne, a toujours été un point de référence pour diverses mouvances politiques, y compris certaines branches de l’extrême droite.
Néanmoins, les courants purement identitaires voire néo-nazis ne représentent qu’une fraction de ce qu’on qualifie d’extrême droite, une expression stigmatisante pour tous ceux qui ne partagent pas les valeurs laïques d’une société ultra-progressiste.
La droite dite conservatrice, alors qualifiée d’extrême droite, se voit reprocher ses valeurs faisant référence à l’Évangile : la Charité, la Fraternité, mais également les valeurs morales sur le respect de la vie, l’avortement, l’euthanasie…
Car c’est bien dans les Évangiles et pas ailleurs que la vraie fraternité définie par le Christ Lui-même est apparue comme le fondement de ce que doivent être les relations entre les hommes.
La fraternité “révolutionnaire” est purement militante, idéologique et politique, donc simplement humaine…
“Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.” Marc 12:31
C’est bien dans l’Évangile que la Charité, ce que l’on nomme aujourd’hui “le partage, l’inclusion, la bienveillance…” et autres mots en tous genres, a établi les règles de la compassion à l’égard d’autrui :
« Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger » ou « Il le vit et fut saisi de compassion » (Lc 10, 33).
« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (première lettre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens).
C’est bien dans l’Évangile que le respect de la vie humaine, sa nature divine, a été imprimé dans l’esprit des hommes :
“L’homme est appelé à une plénitude de vie qui va bien au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu’elle est la participation à la vie même de Dieu.” (Evangelium Vitae Mars 1995 – Jean-Paul II).
C’est bien dans l’Évangile que les règles de justice envers son prochain ont été établies :
“Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !” Matthieu 5:6
C’est bien dans l’Évangile et dans les Épîtres de Saint Paul que l’on parle le mieux de l’Amour :
“J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.” (Première lettre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens)
Il y aurait de nombreuses thématiques à reprendre ainsi pour démontrer que c’est bien le Christianisme, source de la Vérité, qui est à l’origine des fondements moraux de notre civilisation. Le “tu ne tueras point” de l’Ancien Testament était la base nécessaire à l’expression de ces valeurs.
Aujourd’hui, on constate le soin que prennent certains à créer un amalgame pernicieux entre droite, extrême droite et catholicisme, comme pour être sûr d’exprimer leur refus de Dieu et d’installer, par un raisonnement intellectuel malhonnête, le culte d’une idéologie athée.
Le drame et les massacres qu’ont subis les pays communistes au nom de cette idéologie illustrent la véritable nature de ce cheminement intellectuel. Par cette même malhonnêteté, ils stigmatisent aujourd’hui les valeurs chrétiennes en les désignant comme “d’extrême droite”, donc néfastes à la société.
Les véritables défenseurs des valeurs chrétiennes se trouvent souvent parmi ceux qui voient le christianisme comme la colonne vertébrale de l’Europe, soulignant que notre foi est intrinsèquement liée à notre identité culturelle et historique.L’accusation selon laquelle l’extrême droite instrumentalise le christianisme pour des raisons politiques, notamment à partir des années 2000-2010, doit être plus que nuancée :
Si certains peuvent utiliser la religion comme un outil de mobilisation, cela n’annule pas le fait que de nombreux militants sont sincèrement habités par une véritable foi chrétienne et un désir de protéger les valeurs chrétiennes contre un monde en perte de repères moraux.
La religion chrétienne n’est pas seulement un instrument, mais une source d’inspiration et la référence absolue pour ceux qui cherchent à défendre une société fondée sur l’ordre naturel et divin.
Cette réponse légitime à un monde en déclin moral, où les valeurs chrétiennes sont constamment érodées par des politiques progressistes, a toute sa place dans l’expression du vote lors des différentes élections.
L’éternel chiffon rouge “droite = raciste=nazi” fait référence à l’idéologie national-socialiste qui était 100 % athée et ne reconnaissait que le culte d’un homme et de sa folie.
Ce chiffon rouge a perdu de son éclat et de moins en moins de personnes tombent dans le piège de ce raisonnement. Aujourd’hui, ce sont les catholiques les plus conservateurs qui représentent le dernier rempart face à l’antisémitisme de toute une partie de la gauche pro-islam.
Alors gardons à l’esprit que les valeurs chrétiennes ne sont pas une vague idéologie identitaire dans laquelle on se réfugie. Elles sont source et vie de toutes choses, n’en déplaise aux jalousies athées qui, elles, défendent une identité, celle d’un homme perdu et orphelin de Dieu.
