En octobre 2010, la junte militaire change le nom de la Birmanie en république de l’Union du Myanmar, ainsi que le drapeau et l’hymne national. Le nom Myanmar est officiellement utilisé par l’ONU , tandis que la France utilise toujours le nom Birmanie.
Le christianisme est la religion de 6,2 % de la population de Birmanie.
Les premiers missionnaires catholiques sont arrivés au XVIIIe siècle. Depuis, Les chrétiens majoritairement protestants baptistes, sont régulièrement persécutés à cause de leur foi mais également car ils appartiennent aux minorités ethniques. la Birmanie étant un ancien protectorat britannique (jusqu’en 1948), il demeure également une petite communauté anglicane.
Le pays à majorité bouddhiste compte 4,4 millions de chrétiens, soit seulement 8 % de la population du pays. A la suite du coup d’État militaire de février 2021, les persécutions des chrétiens se sont aggravées ; l’armée a attaqué des villages et visé directement les églises, tout en laissant les monastères bouddhistes intacts. De nombreux travailleurs humanitaires et des pasteurs ont été tués.
Le coup d’État a exacerbé la guerre civile en cours et les régions dans les états à majorité chrétienne tels que Kachin et Shan ont payé le plus lourd tribut. Les chrétiens ont été forcés de vivre dans des camps souvent privés de nourriture et de soins de santé.
Rappelons-nous qu’entre 1962 et 2011, lorsque la Birmanie était dirigée par l’armée résolument bouddhiste, les chrétiens étaient systématiquement persécutés. Le coup d’État n’a pas seulement rappelé de terribles souvenirs mais il a fait craindre qu’ils ne se reproduisent.
Dans le même temps, les convertis continuent d’être persécutés ,par leurs familles et les communautés bouddhistes, musulmanes ou tribales, pour avoir abandonné leur ancienne religion.
Les communautés qui visent à rester « uniquement bouddhistes » rendent la vie des familles chrétiennes impossible en ne leur permettant pas d’utiliser les ressources en eau du quartier. Les groupes religieux non traditionnels rencontrent une opposition, en particulier ceux situés dans les zones rurales.
Témoignage d’un chrétien birman :
« La situation est sans espoir, mais la plus grande chose que nous ayons encore est l’opportunité de nous rapprocher de Dieu et de le chercher pour le salut des âmes perdues, pour la paix dans le pays et l’espoir pour le peuple. »
Dans l’armée, Les hommes chrétiens ont beaucoup de mal à pratiquer leur foi, l’armée étant connue pour imposer des travaux forcés aux croyants afin de les empêcher d’assister aux offices du dimanche.
A VOIR : émission KTO – Quel avenir pour les minorités chrétiennes en Birmanie ?