C’est Sud Ouest qui relate que la commune de Tonnay-Charente, en Charente-Maritime, a été le théâtre de dégradations à caractère antisémite et blasphématoire dans la matinée du mercredi 9 avril. Prévenue par la police municipale, la police de Rochefort a constaté plusieurs inscriptions réalisées à la bombe de peinture rouge sur des lieux symboliques de la ville.
Sur un pan de mur et une porte de l’église Saint-Étienne, une croix gammée inversée a été tracée. Plus loin, sur un mur en béton du cimetière, allée de la Croix Biron, on pouvait lire le mot « jude », terme allemand pour « juif », ainsi que « 666 » et l’inscription « Dieu = menteur ». Autant de messages haineux qui ont profondément choqué les habitants.
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Contacté par Sud Ouest, le maire Éric Authiat a confirmé l’intervention rapide des services municipaux : « Après les constatations de la police, j’ai tout de suite demandé aux services de la commune de nettoyer les tags. Plus rien n’était visible dès midi ». Il a ajouté n’avoir « pas souvenir de telles dégradations auparavant », tout en rappelant que l’église avait bien été cambriolée en 2019.
Des prélèvements ont été effectués par la police technique, et une enquête a été ouverte. Reste désormais à identifier les auteurs de ces actes, qui visent non seulement une communauté, mais aussi la foi et la mémoire collective d’une ville.
Ces faits surviennent dans un contexte où les atteintes contre les lieux de culte se multiplient en France, suscitant inquiétude et indignation.