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En Corse, la laïcité devient l’excuse d’une idéologie antichrétienne

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En Corse, jamais un tribunal n’avait encore ordonné le retrait d’un symbole chrétien communal

Ce vendredi 10 octobre , le tribunal administratif de Bastia a ordonné le retrait de la croix de Quasquara ( Corse-du-Sud, dans le canton du Taravo-Ornano) , érigée en novembre 2022 à l’entrée du village. Une décision inédite en Corse, qui illustre la dérive d’une laïcité devenue instrument d’effacement des racines chrétiennes du pays.Le tribunal a donc rendu a rendu une décision lourde de symbole. Il a annulé la décision du maire de Quasquara, Paul-Antoine Bertolozzi, qui refusait de retirer la croix érigée en novembre 2022 à l’entrée du village, sur un terrain communal. La juridiction s’est appuyée sur la loi du 9 décembre 1905, jugeant que cette croix « ne pouvait bénéficier d’aucune exception patrimoniale » et qu’elle constituait donc un signe religieux installé illégalement sur le domaine public.

La commune de Quasquara a été condamnée à verser 1 500 euros à la requérante, une habitante qui contestait depuis deux ans la présence du monument. Plus grave encore, le tribunal a chargé le préfet de Corse-du-Sud d’assurer l’exécution de la décision, autrement dit de faire retirer la croix si la municipalité s’y refusait.Dans un communiqué transmis à la presse, le maire a réagi avec fermeté :
« La commune, condamnée par ailleurs à verser 1 500 euros à la requérante, a décidé d’utiliser les recours légaux. »

Paul-Antoine Bertolozzi défend depuis le début un geste de mémoire et d’unité, non un acte religieux militant. La croix de Quasquara, affirme-t-il, avait été érigée « pour témoigner des racines chrétiennes de notre village et de notre histoire ».Cette affaire, inédite en Corse, marque une première sur l’île : jamais encore un tribunal n’avait ordonné le retrait d’un symbole chrétien communal. Et voici désormais l’État, par l’intermédiaire de son préfet, mandaté pour faire abattre un simple signe de foi populaire.Sous couvert de neutralité, la laïcité devient ici un instrument d’effacement. Les juges se retranchent derrière la lettre de la loi, oubliant son esprit. Car la laïcité originelle ne visait pas à effacer le christianisme de la société, mais à garantir la liberté de tous. Elle n’impliquait pas de purger le paysage français de ce qui, depuis quinze siècles, le structure et le nourrit.

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Selon plusieurs habitants du village, la croix de Quasquara avait été replacée à un endroit où, autrefois, se dressait déjà un ancien calvaire. Les cartes anciennes du cadastre de 1880 mentionnent en effet deux croix de chemin sur le territoire communal, dont l’une se trouvait à proximité de l’actuel emplacement. Pour beaucoup de villageois, l’installation de 2022 ne faisait donc que restaurer une tradition interrompue, en redonnant à ce lieu sa dimension religieuse.

Le tribunal administratif, lui, a estimé qu’aucun document ne permettait d’établir une continuité formelle entre la croix actuelle et celle du XIXᵉ siècle, refusant ainsi de lui reconnaître un caractère patrimonial.

À Quasquara, comme dans tant d’autres villages, la croix n’est pas une provocation mais une prière silencieuse. Elle ne divise pas, elle rassemble. Elle rappelle la foi des anciens, la mémoire des morts, la continuité d’un peuple. En s’attaquant à elle, la République ne protège pas la liberté : elle l’appauvrit.Le pape Léon XIV rappelait encore récemment que la visibilité du signe de la croix n’est pas une provocation mais un acte de fidélité.

Aujourd’hui, la laïcité sert de prétexte à une entreprise d’effacement culturel. On tolère les idéologies bruyantes du moment, on protège les modes spirituelles nouvelles, mais la croix, elle, demeure suspecte. Cette neutralité de façade devient une hostilité déguisée. Elle ne protège plus la liberté, elle la réduit.Pourtant, malgré les arrêts et les décrets, la croix de Quasquara ne disparaîtra pas vraiment. On pourra retirer le bois, mais non le symbole. La foi qui l’a élevée ne se juge pas, elle persiste dans le cœur de ceux qui passent et se signent. Tant qu’il restera sur cette terre des hommes et des femmes pour lever les yeux vers le signe du salut, la France, même blessée, ne sera jamais tout à fait perdue.

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