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En République centrafricaine, les chrétiens sont victimes des conflits et des persécutions islamistes

Pope Francis leads a ceremony to open the Holy Door as the begins the Holy Year of Mercy before a Mass with priests, religious, catechists and youths at the cathedral in Bangui, Central African Republic, Nov. 29. (CNS photo/Paul Haring) See POPE-BANGUI-MERCY Nov. 29, 2015.

L’Église catholique représente avec le protestantisme environ 80 % de la population soit 3,8 millions de croyants.Il y existe neuf diocèses incluant un archidiocèse, soit 3,8 millions de croyants.

Depuis 2013, la République centrafricaine est en proie à des conflits et à des combats à répétition et la majeure partie du pays est occupée par des milices armées responsables de la majorité des atteintes aux droits humains.

 Lorsque des responsables religieux ont publiquement dénoncé la violence, ils ont été menacés et leurs églises saccagées et incendiées. Des milliers de chrétiens ont perdu leur maison et beaucoup continuent à  vivre dans des camps de transition.

Les convertis de l’Islam subissent une pression supplémentaire de la part des membres de leur famille. Les femmes ne sont pas autorisées à rencontrer d’autres chrétiens et peuvent être mariées de force à un musulman beaucoup plus âgé.

 Selon certaines informations, une mère chrétienne convertie n’est autorisée à assister à des rassemblements chrétiens qu’à la condition que ses enfants soient envoyés à la mosquée. La communauté locale fera tout pour les faire renoncer au christianisme par la violence.

Témoignage d’un pasteur dont l’église a été attaquée par des islamistes dont le bilan a fait 10 victimes et dont l’église a été incendiée.

« Notre sort est scellé depuis plusieurs années par des musulmans [extrémistes] qui nous harcèlent sur tous les fronts. »

La persécution contre les chrétiens est la plus sévère dans les régions du nord et de l’est du pays, où les musulmans sont majoritaires et où des groupes dissidents de l’alliance rebelle Séléka opèrent. Les chrétiens sont également particulièrement menacés dans la partie orientale du pays qui borde le Soudan.

Les  islamiques agressent, torturent ou tuent souvent des hommes et des garçons en raison de leur foi. Les pasteurs sont particulièrement ciblés, parfois même pendant les services religieux. Les hommes sont également victimes de discrimination sur le lieu de travail. Les dirigeants islamiques occupent tous les marchés, contrôlent le commerce et imposent de lourdes taxes aux hommes d’affaires chrétiens ou même pillent leurs magasins pour les maintenir dans la pauvreté.

Les nombreuses années de violence et d’instabilité ont exposé les femmes au viol,  à l’enlèvement, à l’esclavage sexuel et au mariage forcé. Dans certaines régions à majorité musulmane, les femmes chrétiennes subissent des pressions pour suivre un code vestimentaire islamique, elles peuvent être condamnées à une amende pour ne pas avoir couvert leur tête conformément à ce code.

Pendant ce temps, la crise humanitaire s’aggrave dans le pays et, en juin 2021,le niveau de vie a atteint son plus bas niveau depuis 5 ans.

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