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Euthanasie : l’Église de Corse appelle à la mobilisation, les diocèses de France suivront-ils son exemple ?

Cardinal Bustillo - DR
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Pour que les élus ne puissent pas se cacher derrière des responsabilités diluées, l’Église de Corse a fait un geste inédit : elle a publié officiellement les coordonnées des deux sénateurs de l’île, les plaçant ainsi devant leur conscience et devant leurs électeurs

Alors que le discours dominant glorifie un prétendu « droit à mourir », l’Eglise de l’île de beauté rappelle que la vraie dignité consiste à accompagner la vie jusqu’à son terme.Le 8 septembre dernier, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie, l’Église de Corse a pris une initiative forte et courageuse en publiant un communiqué appelant les fidèles à s’opposer à la proposition de loi sur la fin de vie. Dans un climat politique et médiatique où la voix de la vie est souvent étouffée par la culture de mort, la clarté et la fermeté de cette prise de position doivent interpeller toute l’Église de France.Le communiqué rappelle avec force que : « La dignité humaine ne réside pas dans la possibilité de choisir sa mort, mais dans l’accompagnement fraternel des personnes en fin de vie. »

On se souvient des paroles de Papa François à Ajaccio, le 15 décembre 2024 , exhortant le peuple corse à « accompagner tout le monde, en particulier les jeunes et les personnes âgées, sagesse d’un peuple ». Ces mots résonnent aujourd’hui comme une réponse prophétique aux dérives législatives qui menacent notre société.La proposition de loi adoptée en première lecture par l’Assemblée Nationale le 27 mai 2025 n’a pas seulement une portée juridique. Elle engage la vision que notre société se fait de l’homme, de sa vulnérabilité et de sa finitude. Les évêques de France, déjà réunis à Lourdes en mars 2024, avaient rappelé : « Devant l’homme en souffrance, l’humanité a, peu à peu, laissé émerger une attitude de protection : Tu ne tueras pas. » Pourtant, au fil des débats, les amendements visant à protéger les malades des pressions sociales, financières ou familiales ont été systématiquement rejetés. Même la liberté de conscience des soignants n’a pas été garantie. Comme le souligne le communiqué, « sous couvert de dignité, cette nouvelle proposition de loi est une véritable atteinte à la dignité humaine. »

Face à cette dérive, l’Église en Corse a choisi de ne pas rester silencieuse. Elle appelle explicitement chaque fidèle à écrire à son sénateur pour exprimer son refus. « Refusons la culture de la mort, faisons tout notre possible pour accompagner jusqu’à son terme la vie ! »

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Et pour que les élus ne puissent pas se cacher derrière des responsabilités diluées, l’Église de Corse a fait un geste inédit : elle a publié officiellement les coordonnées des deux sénateurs de l’île, les plaçant ainsi devant leur conscience et devant leurs électeurs.

  • Corse-du-Sud : Jean-Jacques Panunzi
    Casier de la Poste 15 rue de Vaugirard 75291 Paris Cedex 06
    jj.panunzi@senat.fr
  • Haute-Corse : Paul-Toussaint Parigi
    Casier de la Poste 15 rue de Vaugirard 75291 Paris Cedex 06
    pt.parigi@senat.fr

Par ce geste fort, l’Église rappelle que la question de la vie ne relève pas d’un débat théorique mais engage directement la responsabilité personnelle et morale des législateurs.La voix de la Corse nous rappelle que nous n’avons pas le droit de rester indifférents. Chaque lettre envoyée à un parlementaire, chaque témoignage de foi et de raison peut peser dans la balance. Il en va de la fidélité à l’Évangile de la Vie et à l’héritage chrétien de notre nation.Comme le dit l’Église en Corse : « Vous pouvez peser sur le cours des débats en faisant connaître à vos parlementaires votre opposition sur une telle proposition de loi et ainsi les inciter plutôt que de hâter à administrer la mort, à sauvegarder la dignité de la vie humaine jusqu’au bout. »

Nous espérons que tous les diocèses de France sauront témoigner avec ce type d’initiative pour porter la voix de l’indignation de milliers de catholiques et se dresser contre la culture de la mort, nous attendons du président de la Conférence des évêques de France, Son Éminence Aveline, qu’il encourage officiellement ce type d’initiative.

intégralité du communiqué de l’Eglise de Corse

8 septembre Solennité de la Nativité « A SANTA «  

                                                                           L’Église en Corse défend la vie :

Interpellez votre sénateur et ensemble, refusons la proposition de loi sur la fin de vie qui sera examinée par le Sénat à compter du 7 octobre 2025.

Ne restez pas silencieux

RIEN N’EST FAIT !!!!

La dignité humaine ne réside pas dans la possibilité de choisir sa mort, mais dans l’accompagnement fraternel des personnes en fin de vie.

                                                                                                                                       ET

N’oubliez pas l’exhortation de Papa Francescu lors de la messe du 15 décembre à Ajaccio nous invitant :

« À accompagner tout le monde, en particulier les jeunes et les personnes âgées, sagesse d’un peuple ».

Le Sénat examinera à compter du 7 octobre prochain la proposition de loi sur la fin de vie, adoptée en première lecture par l’Assemblée Nationale le 27 mai 2025.

Mettant en lumière l’apport des soins palliatifs et la gravité de la question de la vie, l’Église est vivement inquiète de cette nouvelle proposition de loi. Cela a notamment été exprimé par les évêques réunis en assemblée plénière à Lourdes dès mars 2024, lors des premiers débats parlementaires sur ce sujet, dans une déclaration appelée, Ne dévoyons pas la fraternité :

« Parler de la fin de la vie, c’est immanquablement évoquer notre regard sur l’homme, notre commune finitude, notre destinée. Nous le savons, face à la mort, nous sommes tous vulnérables. Et cette fragilité nous appelle, guidés par la sagesse, à la bienveillance, à l’empathie, à la fraternité.

Devant l’homme en souffrance, l’humanité a, peu à peu, laissé émerger une attitude de protection : « Tu ne tueras pas ». C’est aussi, pour les chrétiens, un commandement de Dieu. Il est présent dans le serment d’Hippocrate et constitue un interdit fondateur de toute vie sociale respectueuse d’autrui, spécialement des plus faibles et de ceux qui en viennent à douter de la valeur de leur propre vie.

 Face à cette nouvelle offensive parlementaire, il est de la plus haute importance pour nous Chrétiens, mais aussi pour tous les défenseurs de la vie, de ne pas affaiblir la force d’un tel repère.

Refusons la culture de la mort, faisons tout notre possible pour accompagner jusqu’à son terme la vie !

Une jeune femme, atteinte d’une grave maladie chronique qui l’empêche de boire et de manger, a des paroles très claires à ce propos :

« Quand on souffre, on se sent seul et les gens autour de nous se sentent impuissants. Ils ont tort. Ils ne sont pas impuissants parce que juste prendre la main, juste être présent, ça fait quelque chose. Il faut vraiment qu’ils le sachent ! »

Sous couvert de dignité, cette nouvelle proposition de loi est une véritable atteinte à la dignité humaine.

Plusieurs amendements visant à renforcer les protections ont été rejetés en commission devant l’Assemblée Nationale.

Parmi eux, l’amendement AS1015 du député Juvin, qui proposait de s’assurer que le demandeur ne subisse « aucune pression, qu’elle soit financière, sociale ou provenant de son entourage », a été écarté.

De même, l’amendement AS994, visant à vérifier que le discernement du demandeur n’est « pas altéré », n’a pas été retenu. Le député Valletoux a proposé l’amendement AS1110 pour punir toute personne incitante autrui à demander la mort par pression ou influence indue, mais celui-ci a également été rejeté.

Enfin, l’amendement AS97 du député Hetzel, qui souhaitait garantir la liberté de conscience des soignants, a été refusé.

La discussion parlementaire revient devant le Sénat et rien n’est fait !

Vous pouvez peser sur le cours des débats en faisant connaitre à vos parlementaires, votre opposition sur une telle proposition de loi et ainsi les inciter plutôt que de hâter à administrer la mort, à sauvegarder la dignité de la vie humaine jusqu’au bout.

C’est pourquoi l’Église en Corse, naturellement au cœur de ces enjeux, vous invite et vous encourage à écrire à votre sénateur, par courrier ou par mail pour lui faire part de vos inquiétudes et de votre refus d’une telle dérive contraire à la Charité et à l’Espérance chrétienne.

N’oubliez pas l’exhortation de Papa Francescu lors de la messe du 15 décembre nous invitant :

« À accompagner tout le monde, en particulier les jeunes et les personnes âgées, sagesse d’un peuple ».

De même en janvier dernier, la conférence des Évêques de France, anticipant sur la présentation de cette proposition de loi, a souligné que :

« Dieu, le maître de la vie, nous convie à prendre soin les uns des autres par l’amour et la tendresse, par un accompagnement ajusté et fraternel, digne de la grandeur inouïe de tout être humain qui s’en va vers son éternité ».

 Pour vous aider dans cette démarche, nous mettons à votre disposition un modèle de lettre dont vous pouvez faire un simple copier-coller et l’adresser à votre sénateur soit par voie postale soit par mail, en indiquant votre identité.

Ce n’est donc pas une pétition mais bien une invitation à faire entendre nos voix, diverses et multiples, sur ce sujet essentiel de la préservation et du respect de la vie.

  •                 

Noms et adresses de vos Sénateurs :

Corse du Sud : Jean-Jacques Panunzi.

Casier de la Poste 15 rue de Vaugirard 75291 Paris Cedex 06

Adresse e-mail : jj.panunzi@senat.fr

Corse du Nord : Paul-Toussaint Parigi

Casier de la Poste 15 rue de Vaugirard 75291 Paris Cedex 06

Adresse e-mail : pt.parigi@senat.fr« .

Source Eglise de Corse

                                                  

Lettres adressées aux Sénateurs de Corse                                                                                                  

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