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Euthanasie : Une scission dangereuse du projet de loi, avertit Olivier Falorni

La question de l'euthanasie fait une nouvelle fois débat en France. François Bayrou propose de scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes distincts, l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide active à mourir.

Le projet de loi sur la fin de vie, dont la discussion est prévue pour 2025, connaît de nouvelles turbulences politiques. François Bayrou, ministre d’État et leader du MoDem, a proposé de scinder cette loi en deux textes distincts : un sur les soins palliatifs et un autre sur l’aide active à mourir. Cette proposition ne fait cependant pas l’unanimité. Pour Olivier Falorni, député Modem, cette séparation est une « mauvaise idée » et pourrait ralentir l’avancée d’un sujet crucial.

« Le projet de loi doit aborder ces deux questions ensemble, car l’accompagnement de la fin de vie repose sur deux piliers indissociables », a déclaré olivier Falorni sur Franceinfo. Selon lui, diviser les deux sujets reviendrait à différer indéfiniment l’examen de la question sensible de l’aide active à mourir, qui ne doit pas être mise en dehors du débat sur les soins palliatifs.

Pour l’Église catholique, la position est claire : le caractère sacré de la vie doit être préservé jusqu’à son dernier souffle, et l’euthanasie ou toute forme d’assistance à la mort directe est fermement rejetée. « La fin de vie doit être accompagnée, non pas par une aide à mourir, mais par une présence humaine, pleine de compassion et de soin », a réaffirmé récemment le Vatican. Cette position est en accord avec l’enseignement constant de l’Église qui considère l’euthanasie comme moralement inacceptable, même dans des situations de souffrance extrême.

Olivier Falorni poursuit : « Séparer les deux sujets revient à repousser indéfiniment l’examen de l’aide active à mourir, qui est une demande de certains parlementaires, mais qui divise profondément la société ». Le député de Charente-Maritime, rapporteur du texte sur la fin de vie avant la censure gouvernementale, a également souligné qu’une majorité de 235 députés soutient actuellement le projet de loi, et il reste convaincu que la loi sera adoptée en 2025.

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L’Église catholique, fidèle à son engagement pour la protection de la vie humaine, continue de se positionner fermement contre toute forme d’euthanasie. Le Saint-Siège rappelle que chaque vie humaine est sacrée, et ce, du début jusqu’à la fin. En ce sens, il est important de promouvoir des soins palliatifs de qualité, qui offrent à la personne en fin de vie non seulement un soulagement physique, mais aussi un soutien spirituel et émotionnel.

À quelques mois du débat à l’Assemblée nationale, il est essentiel de poser la question : la société française, fidèle à son héritage chrétien, pourra-t-elle maintenir son engagement pour le caractère sacré de la vie face aux pressions politiques et sociales croissantes en faveur de l’euthanasie ? L’enjeu est de taille, et l’Église ne manquera pas de rappeler son rôle moral dans ce débat crucial pour l’avenir de notre société.

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