L’idéologie n’est pas moins violente en Italie qu’en France et dans tant d’autres pays d’Europe, elle continue d’aveugler les esprits et d’alimenter des gestes de haine dirigés contre les symboles de la foi chrétienne. La scène survenue à Rome en est une illustration poignante : la statue de saint Jean-Paul II, située face à la gare Termini, a été vandalisée dans la nuit du 3 au 4 octobre, en marge d’une manifestation pro-palestinienne.
Les passants ont découvert sur le socle du monument l’inscription « Fasciste de merde » accompagnée du symbole communiste de la faucille et du marteau, peints à la hâte. Déjà, la veille, une photo devenue virale montrait le pape polonais affublé d’un kefieh, lors d’un rassemblement organisé par des syndicats et des associations étudiantes. Les carabiniers, alertés samedi matin, ont constaté les dégradations et ordonné la remise en état immédiate du monument.Mais ce n’est pas seulement Rome qui est blessée. Ce vandalisme a choqué bien au-delà des frontières italiennes. Car Jean-Paul II n’est pas une figure nationale, mais universelle : saint, pape, artisan de paix, défenseur de la vie et de la liberté spirituelle. Son image salie devant la principale gare de la capitale italienne a provoqué une profonde indignation parmi les catholiques du monde entier.
Les forces de l’ordre examinent désormais les enregistrements des caméras de surveillance afin d’identifier les responsables. Aucune preuve ne lie encore directement l’acte à la grande manifestation pro-Gaza organisée le même jour, mais la coïncidence est frappante. Près de cinquante mille manifestants défilaient alors dans les rues de Rome, criant des slogans hostiles au gouvernement et appelant à la démission de Giorgia Meloni.
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Les réactions politiques ont été immédiates et sans équivoque. Antonio Tajani, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, a dénoncé « la profanation de la statue » en accusant « les extrémistes de gauche » d’attiser la haine. « Assez de haine, assez de mauvais maîtres », a-t-il déclaré, rappelant que Jean-Paul II avait combattu toutes les idéologies totalitaires. Matteo Salvini a pour sa part réagi avec colère : « On cherche désespérément un cerveau pour ces pauvres imbéciles », a-t-il ironisé.
La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, a elle aussi exprimé sa profonde indignation : « À Rome, on a souillé la statue dédiée à saint Jean-Paul II, en écrivant “fasciste de…” et en dessinant une faucille et un marteau. Ils prétendent marcher pour la paix, mais ils offensent la mémoire d’un homme qui fut un vrai bâtisseur de paix. Un acte indigne commis par des personnes aveuglées par l’idéologie. »
Ce vandalisme, commis contre un pape canonisé en 2014, dépasse le simple outrage matériel. Il témoigne d’une perte du sens du sacré et d’un rejet croissant des racines chrétiennes de l’Europe partout en occident. Jean-Paul II, qui avait contribué à abattre le rideau de fer par la force de la foi, est aujourd’hui insulté par les mêmes symboles qu’il avait vu s’effondrer.
L’attaque contre sa statue n’est pas seulement une offense à sa mémoire, mais une blessure infligée à l’Église tout entière. Là où il prêchait le pardon et la vérité, on jette aujourd’hui l’anathème de la haine. Dans une Europe sécularisée qui oublie ses saints et profane ses symboles, cet acte est un signe des temps : celui d’un monde qui, en reniant Dieu, perd aussi le respect de l’homme.Rome panse ses blessures, mais les catholiques, eux, prient pour la réparation. Car la paix véritable ,celle que Jean-Paul II a vécue, prêchée et incarnée, ne se construira jamais sur l’insulte et le vandalisme, mais sur la vérité du Christ et le respect de la foi.