Dans ce genre de film, c’est l’émotion qui est chargée de faire le » sale boulot » celui de véhiculer une idéologie qui caresse l’oreille, touche le cœur et endort l’esprit.
Dans le dernier long-métrage de Ronan Tronchot, tous les éléments sont réunis pour présenter des personnages qui, chacun dans leur propre rôle, distillent un fragment de cette idéologie. À travers une histoire simple et touchante, le film propose une réécriture des règles de l’Église au nom du bien-être affectif individuel et de la trahison du Christ de tous ..
Les clichés sont éternellement les mêmes : transformer le prêtre, l’homme de foi, en un homme comme les autres, confronté à ses propres faiblesses humaines qu’il doit assumer.
Le sacerdoce perpétuel n’est plus un acte d’Amour mais devient ainsi un fardeau entravant la véritable maturité d’un prêtre, l’épanouissement semble désormais découler d’une vie de famille ordinaire, reléguant Dieu au second plan.
Grégory Gadebois incarne ce religieux confronté à une réalité qu’il n’a pas choisie, et c’est cette « humanité feinte » qui semble justifier un sacerdoce mal assumé.
Dans une critique, on peut lire : « la situation ainsi posée met en question non pas sa foi ni sa dévotion envers son sacerdoce, mais plutôt sa place au sein de l’Église et la rigidité traditionnelle de celle-ci. »
L’objectif semble clair : pointer du doigt une Église déconnectée de notre époque, loin des préoccupations des hommes tournés vers leurs propres désirs.
Le thème central du film tourne donc autour du célibat des prêtres et de l’ordination d’hommes mariés, des sujets qui seront discutés lors de la prochaine session d’un synode déjà fortement contesté. On s’éloigne ainsi toujours davantage d’une foi catholique fidèle aux enseignements de la Vérité, pour satisfaire les désirs changeants du monde.
Il est bon de rappeler que, selon le Code de droit canonique, la règle concernant les relations sexuelles et amoureuses des prêtres est claire : ces derniers sont tenus par obligation de garder la continence parfaite et perpétuelle, et donc de demeurer célibataires. Jean Paul II, Benoit XVI et même le Pape François connu pour son goût du » todos, todos, todos » ( tous,tous,tous) a été clair sur ce sujet :
« Personnellement, je pense que le célibat est un don pour l’Église. Deuxièmement, moi je ne suis pas d’accord pour permettre le célibat optionnel, non. » ( Janvier 20219)
Dans ce film, l’idée des prêtres mariés est promue, mettant ainsi de côté une vie entièrement consacrée à Dieu. CQFD.
