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[ EXCLUSIF ]Film SACRE COEUR : témoignage du réalisateur suite au refus de diffuser des affiches du film

Sabrina et Steven Gunnell lors de la présentation du film SACRE COEUR à Lille- DR
Sabrina et Steven Gunnell lors de la présentation du film SACRE COEUR à Lille- DR
La régie publicitaire RATP et la SNCF a justifié sa décision en invoquant « un caractère confessionnel et prosélyte incompatible avec le principe de neutralité du service public »

Le film Sacré-Cœur, qui sort dans 155 salles à travers la France, suscite déjà une onde d’émotion et de ferveur. Pourtant, ses producteurs se sont heurtés à un refus catégorique lorsqu’ils ont voulu lancer une campagne d’affichage nationale.Ce refus laisse un goût amer à Steven Gunnel, réalisateur du film, et à son épouse : « Cela nous rend très tristes. À l’approche d’Halloween, les affiches de films sataniques et d’horreur envahissent nos rues sans que personne ne s’en offusque. Mais un simple cœur flamboyant, sans même la croix, serait jugé prosélyte. Jésus-Christ semble déranger plus qu’un exorcisme tourné en spectacle », confie le cinéaste.

Steven Gunnel raconte à notre rédaction l’origine bouleversante de ce projet : « Au départ, je voulais réaliser un biopic sur Arnaud Beltrame, sous la forme d’un docu-fiction avec des reconstitutions et des interviews. Nous avions même rencontré sa veuve, Marielle Beltrame. Ce projet m’est resté dans le cœur, mais d’autres pistes sont venues entre-temps. Et puis, de façon inattendue, le projet Sacré-Cœur s’est imposé, après une rencontre au sanctuaire de Notre-Dame du Laus avec Alicia Beauvisage et le père Édouard Marot, lors d’une conférence sur Marie. » C’est là qu’un signe décisif se produit. En août 2023, lors d’une veillée familiale consacrée au Sacré-Cœur de Jésus, l’inspiration devient claire. « Sur le chemin du retour, l’idée de faire un film autour du Sacré-Cœur de Jésus s’est imposée comme une évidence. »À noter qu’au même moment, Alicia Beauvisage priait pour rencontrer des réalisateurs chrétiens. « Un joli signe du destin », souligne le réalisateur.

De retour à Paris, Steven et son épouse découvrent le Sacré-Cœur dans chaque recoin de leur quotidien : « Même sur un vieux masque Covid que ma femme a retrouvé, il y avait un Sacré-Cœur brodé. Puis un marque-page tombé d’un livre… On finissait par le voir partout. »

Rapidement, le couple réalise que quasiment rien n’avait été produit sur ce thème central de la foi catholique. « J’ai compris qu’aucun film n’existait sur le Cœur de Jésus, ni sur ses apparitions à Paray-le-Monial. C’est une première mondiale sur ce sujet, et cela arrive à l’occasion des 350 ans de ces apparitions. » Le réalisateur raconte une expérience intérieure déterminante :
« J’ai eu un flash : je voyais les affiches du film dans le métro, les gares, les aéroports, les abribus… C’était devant mes yeux comme une évidence. »

Affiche du film SACRE COEUR

Mais la réalité a rattrapé le rêve : pas d’affiches. Devis exorbitants, refus catégoriques des régies publicitaires… « Certains nous ont clairement dit que c’était du prosélytisme. » Lors de l’avant-première à Lille, devant plus de 500 personnes, Steven et son épouse ont compris que les affiches existaient bel et bien, mais d’une autre nature : « Ce sont les cœurs touchés par le Sacré-Cœur de Jésus qui deviennent les véritables affiches du film. Les spectateurs repartent, témoignent, distribuent des flyers, placardent l’affiche chez eux, dans leur paroisse, sur les marchés. C’est un phénomène incroyable. »

Steven et Sabrina Gunnel

Le cinéaste insiste : « C’est la vraie bonne nouvelle. Le reste n’a pas d’importance. Le Seigneur attire tout à lui, il est au-dessus de tout. »

Steven Gunnel n’élude pas la difficulté d’être catholique dans les médias français :« En France, il y a un vrai problème médiatique avec le christianisme. Le scandale des abus a jeté une ombre immense, mais il faut rappeler qu’un témoin, un missionnaire, un catholique, ce n’est pas l’institution. Deux moutons noirs ne signifient pas que tout le troupeau est pourri. »Le réalisateur garde pourtant la joie : « Peut-être ne serons-nous jamais invités sur France Inter ou France Télévision, mais si l’occasion se présente, nous irons avec un cœur joyeux. Si ce film peut être un outil d’évangélisation, nous serons ravis. Le Christ fera le reste. Nous sommes seulement ses outils. »

Entre 1673 et 1675, sainte Marguerite-Marie Alacoque reçoit au couvent de Paray-le-Monial les révélations du Sacré-Cœur de Jésus. Le Christ lui apparaît à plusieurs reprises, lui montrant son Cœur brûlant d’amour pour les hommes et blessé par leur indifférence. C’est de ces apparitions que naît la dévotion au Sacré-Cœur, reconnue par l’Église et célébrée dans le monde entier.

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