Le quotidien Le Figaro indique que le président Emmanuel Macron aurait évoqué la possibilité de deux textes distincts concernant la fin de vie lors de ses vœux aux autorités religieuses. D’après des représentants des cultes, le chef de l’État aurait mentionné la création d’une loi sur les soins palliatifs et d’une autre sur l’aide active à mourir. Cette séparation des sujets est une demande fréquente des autorités religieuses ainsi que de médecins et parlementaires opposés à l’aide active à mourir.
Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, a rapporté que le président Macron avait précisé qu’une loi sur la stratégie décennale des soins palliatifs serait d’abord élaborée, suivie d’une consultation des cultes pour discuter des détails de la loi sur l’aide active à mourir. Cette démarche vise à renouer le dialogue sur cette question sensible.
Cependant, il y a eu des désaccords quant à la clarté des déclarations présidentielles. Certains, comme l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), craignent que la présentation séparée de ces deux projets de loi ne crée de la confusion.
Ils estiment que la France devrait autoriser ceux dont la vie n’est plus que survie à demander l’aide à mourir pour éviter l’agonie et la souffrance, comme le suggèrent de nombreux sondages. D’un autre côté, ceux qui soutiennent cette séparation considèrent qu’elle permettrait de clarifier la distinction entre les soins palliatifs et l’aide active à mourir.
Emmanuel Macron avait précédemment indiqué sa volonté de « prendre le temps » pour aborder cette question délicate. Des médecins et des responsables religieux ont également été reçus à l’Élysée pour discuter de ce sujet en fin d’année. En tout cas, cette annonce a suscité des réactions diverses et continue de faire l’objet de débats passionnés dans la société française.
