Les scandales financiers au sein du Vatican ont été nombreux et ont secoué l’Église catholique pendant des décennies. L’un des plus récents a été l’affaire Vatileaks en 2012, dans laquelle un ancien majordome du pape a été accusé de vol de documents confidentiels et de les avoir divulgués à la presse. Les documents en question auraient révélé des allégations de corruption, de favoritisme et de mauvaise gestion des finances du Vatican.

Cependant, l’affaire la plus médiatisée remonte aux années 1980 avec le scandale de la Banca Ambrosiano. Cette banque italienne, liée au Vatican, a été impliquée dans des activités criminelles telles que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et des liens avec la mafia. Le président de la banque, Roberto Calvi, a été retrouvé mort pendu sous un pont de Londres en 1982, dans des circonstances mystérieuses. Ce scandale a secoué le monde financier et a jeté une lumière crue sur les liens entre l’Église catholique et le monde de la finance.

En 2014, le pape François a mis en place une nouvelle commission pour la réforme économique du Vatican, chargée de moderniser la gestion financière de l’Église. Cette commission a été créée en réponse à une série de scandales financiers qui ont ébranlé le Vatican, tels que l’affaire Vatileaks. Depuis lors, de nombreuses réformes ont été entreprises pour améliorer la transparence et la responsabilité financière, telles que la mise en place d’un système de comptabilité plus rigoureux et la création d’un nouveau poste de vérificateur général.

Malgré cela, en 2015 un autre scandale financier au Vatican est l’affaire du “Vatileaks 2”, lorsque deux journalistes ont été jugés pour avoir publié des documents confidentiels sur la gestion financière de l’Église catholique romaine. Ces documents révélaient des allégations de fraude, de mauvaise gestion et de népotisme dans les affaires du Vatican, ainsi que des détails sur les dépenses extravagantes de certains prélats de haut rang.

En 2018, la police italienne a arrêté un haut responsable de la Curie romaine, Monseigneur Carlo Alberto Capella, pour possession de matériel pédopornographique. Cette arrestation a également révélé des allégations de malversations financières impliquant Capella et son département de la Curie.

Les scandales financiers continuent de faire surface de temps à autre, tels que les allégations de malversations et de détournement de fonds qui ont émergé en 2020 concernant un investissement immobilier de plus de 200 millions d’euros à Londres. Ces accusations ont conduit à la démission du cardinal Angelo Becciu, ancien haut responsable de la Curie romaine.

En 2020, le Vatican a annoncé une enquête sur un possible détournement de fonds à la Secrétairerie d’État du Vatican, impliquant des investissements immobiliers suspects en Angleterre. Cette enquête a mené à des perquisitions au siège de la Secrétairerie d’État et à la suspension de plusieurs hauts fonctionnaires.

Ces scandales financiers révèlent un système opaque et complexe de gestion financière au Vatican, avec des pratiques douteuses et des conflits d’intérêts présumés. Malgré les réformes entreprises pour remédier à ces problèmes, les critiques continuent de plaider pour une plus grande transparence et une responsabilité accrue dans la gestion financière de l’Église catholique romaine.

En somme, les scandales financiers au sein du Vatican ont été un problème persistant pendant des décennies, ébranlant la confiance des fidèles dans la gestion financière de l’Église. Les réformes ont été mises en place pour améliorer la transparence et la responsabilité, mais il est clair que des efforts continus seront nécessaires pour maintenir l’intégrité financière de l’Église.