Le diocèse d’Evry a récemment communiqué que les diocèses d’Ile-de-France, qui comprennent Paris et sa région, ne comptent actuellement que 150 séminaristes, une baisse alarmante par rapport à l’année dernière. En effet, en 2020, l’Œuvre des Vocations avait recensé 200 séminaristes dans la région, soit une diminution de 25% en seulement deux ans. Ces chiffres sont également en deçà de ceux publiés par Paix Liturgique en 2010, qui avait recensé 155 séminaristes pour l’Ile-de-France, avec 70 à Paris, 34 à Versailles, 14 à Evry, 12 à Nanterre, 10 à Créteil, autant à Pontoise, 3 à Meaux et 2 à Saint-Denis.
Les raisons de cette baisse sont multiples. Tout d’abord, la révélation d’abus sexuels commis par des membres du clergé a certainement contribué à décourager de nombreux jeunes hommes à s’engager dans la prêtrise. De plus, la pandémie de Covid-19 a également eu un impact négatif sur les vocations, car elle a limité les rencontres et les échanges entre les séminaristes et les futurs prêtres. En outre, la lutte contre le cléricalisme a également entraîné une certaine stigmatisation du clergé, ce qui a pu dissuader certains jeunes hommes d’envisager la prêtrise. Enfin, certains comportements de membres du clergé, tels que des vidéos TikTok inappropriées ou des tentatives d’évangélisation maladroites, ont également pu avoir un effet négatif sur les vocations.
Il est à noter également que l’Ile-de-France n’est pas le seul endroit en France où les vocations sont en baisse.
En effet, selon une étude de l’Institut catholique de Paris publiée en 2019, le nombre de séminaristes en France a chuté de près de 40% en 10 ans, passant de 1179 en 2008 à 699 en 2018. Cette tendance inquiétante a également été observée dans d’autres pays européens, tels que l’Allemagne et l’Espagne.