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Françoise Hardy, une rupture dés l’adolescence avec la religion catholique…

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"Quand je pense que l'on dit encore «Sainte Marie, mère de Dieu»! La Sainte Marie en question est la mère de Jésus, un point c'est tout. "

Françoise Hardy, morte ce mercredi 12 juin à l’âge de 80 ans, a navigué entre différentes voies spirituelles, s’éloignant progressivement du catholicisme de son enfance. Déjà à l’âge de 12-13 ans, elle commençait à s’en détacher, affirmant qu’elle “ne trouvait pas satisfaction dans cette religion.Pas spécialement sur le mode du rejet, mais dans le sens où, n’y trouvant rien qui aille assez loin, je n’en ai plus fait cas.”

Ce désenchantement s’est renforcé au fil du temps, notamment lorsqu’elle assistait à des messes lors du décès de proches, trouvant les prières catholiques “dénuées de profondeur”...elle ajoute:

«A l’occasion du décès de proches, j’ai récemment dû assister à des messes et me suis à nouveau rendu compte à quel point les prières catholiques frisent la débilité. Quand je pense que l’on dit encore «Sainte Marie, mère de Dieu»! La Sainte Marie en question est la mère de Jésus, un point c’est tout. Dieu, par essence, n’a ni père, ni mère, même au sens symbolique. Et puis quand vous suggérez à des catholiques, par ailleurs très intelligents, que les dogmes de l’Immaculée Conception, de la Trinité ou de la Résurrection sont des symboles et non des réalités historiques, ils sont scandalisés.»

Dans sa quête de sens, Françoise Hardy s’est tournée vers différentes spiritualités. Dans les années 60, elle a exploré le spiritisme, fascinée par l’idée de réincarnation et la perspective d’une vie après la mort. Elle a également expérimenté la méditation transcendantale, bien que sans y trouver le niveau de satisfaction recherché.

Cependant, sa rencontre avec le musicien Gabriel Yared a été déterminante. Il lui a offert le livre “Dialogues avec l’Ange” de Gitta Mallasz, renforçant sa conviction en un au-delà.

«Dans les années 60, je me suis liée d’amitié avec une Brésilienne qui pratiquait un spiritisme de haut niveau. Récemment, elle m’a écrit: «On oublie que la vraie vie est de l’autre côté et que nous nous réincarnons uniquement pour pouvoir progresser. Chez ceux qui en ont la connaissance, la délivrance est plus agréable que le moment de naître, quand notre esprit se sent enfermé dans un corps très dense. Comme nous jugeons en fonction des apparences, nous fêtons toujours la naissance et pleurons celui qui part, sans penser une seconde à l’esprit de l’autre. Heureusement que la sagesse divine nous attache à cette vie-ci. Autrement, personne ne voudrait vivre.»

Le bouddhisme a également joué un rôle significatif dans son cheminement spirituel. Elle a trouvé dans cette philosophie des réponses à ses questions existentielles, ainsi qu’une étonnante concordance avec les avancées de la science moderne, notamment la physique quantique. Elle a été influencée par les enseignements de Matthieu Ricard, trouvant dans ses livres une source d’inspiration et de compréhension.

Malgré ses explorations intellectuelles, Françoise Hardy insiste sur le rôle de la foi dans sa vie spirituelle. Pour elle, la foi est une intuition inexplicable qui va au-delà de la simple rationalité humaine. Elle reconnaît l’existence d’un mystère au-delà de la compréhension humaine, exprimant cette conviction dans sa musique, notamment dans son album “Tant de belles choses”.

Ainsi, à travers ses expériences et ses réflexions, Françoise Hardy incarne une quête spirituelle incessante, où la remise en question et la recherche de sens sont au cœur de son parcours…nous regrettons pour elle qu’elle ne se soit pas tournée vers le chemin de la Vérité …elle qui se disait convaincue de l’existence « d’un principe créateur ou d’un Dieu ».

Source entretien Lalibre.be

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