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« Il ne faut jamais abandonner l’espérance » : Léon XIV prie pour les victimes de la tragédie en Autriche et appelle à la foi dans l’épreuve

Le Pape Léon XIV -  DR
Le Pape Léon XIV - DR
Après la tuerie de masse qui a bouleversé l’Autriche le 10 juin, le pape Léon XIV a exprimé sa compassion et son soutien aux familles endeuillées. Lors de l’audience générale du 11 juin, il a livré une catéchèse profonde sur la souffrance, la foi et l’espérance, à partir de l’Évangile de Bartimée

« C’est une tragédie nationale. » Ces mots, prononcés par le chancelier autrichien Karl Nehammer, résonnent dans tout le pays après la tuerie survenue mardi 10 juin dans un lycée de Graz. Vers 10 heures du matin, un ancien élève de 21 ans a ouvert le feu, tuant dix personnes et en blessant douze autres avant de se donner la mort. L’attaque, la plus meurtrière jamais survenue dans une école autrichienne, a plongé la république alpine dans le deuil.

Aujourd’hui mercredi 11 juin , au terme de l’audience générale place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a tenu à exprimer sa proximité avec les victimes et leurs proches. « Je désire exprimer ma prière pour les victimes de la tragédie survenue dans l’école de Graz », a-t-il déclaré en s’adressant aux fidèles de langue italienne. « Je suis proche des familles, des enseignants et des camarades de classe. Que le Seigneur accueille dans sa paix ces enfants qui sont les siens. »

La catéchèse de cette audience était consacrée à l’épisode de Bartimée, l’aveugle mendiant de Jéricho, figure d’une humanité blessée mais encore capable d’espérance. « Il n’est pas évident que nous voulions guérir de nos maladies », a affirmé le pape. « À certains moments, nous préférons rester immobiles pour ne pas avoir à assumer de responsabilités. »

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Revenant sur la manière dont le Christ rejoint chacun dans les profondeurs, il a rappelé : « Jésus, avec sa mort, est allé chercher cet Adam tombé au plus bas, qui nous représente tous. » À l’image de Bartimée, a poursuivi Léon XIV, « nous ne vivons pas toujours ce à quoi nous sommes appelés. À la différence de la foule qui suit Jésus, Bartimée est arrêté, bloqué. » Le pape a souligné que ce cri de détresse devient cri de foi : « Si tu désires vraiment quelque chose, fais tout pour l’atteindre, même si les autres te réprimandent, t’humilient et te disent de laisser tomber. »Dans un passage particulièrement fort, le Saint-Père a insisté : « Il ne faut jamais abandonner l’espérance, même lorsque nous nous sentons perdus. » Il a invité chacun à « mettre devant le cœur du Christ ces lieux de la vie où l’on se sent arrêté et bloqué ».

« Portons avec confiance devant Jésus nos maladies, et aussi celles de nos proches. Portons le cri de ceux qui se sentent perdus et sans issue. Crions aussi pour eux, et soyons certains que le Seigneur nous écoutera et s’arrêtera », a exhorté le pape.

Enfin, Léon XIV a proposé aux fidèles d’adopter la prière de Bartimée, reprise dans la tradition orientale : « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Une prière simple, mais porteuse d’une foi qui libère et relève.Dans le sillage de cette tragédie qui frappe l’Autriche, le pape a ainsi rappelé que la dignité, l’espérance et la liberté ne se perdent jamais totalement lorsque l’homme se tourne vers le Christ.

Source Vatican

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